Bitcoin a toujours ses détracteurs. Pour le fondateur de Mobius Capital Partners LLP, il est tout simplement impossible de prévoir les variations du cours de la cryptomonnaie. Mark Mobius fait donc un parallèle avec les jeux au casino.
Des milliardaires et investisseurs célèbres des marchés financiers promeuvent sans hésitation les atouts de Bitcoin. Sa volatilité, à relativiser cependant, reste malgré tout un point noir pour nombre d’experts de la finance.
C’est notamment le cas pour Mark Mobius, le fondateur du fonds éponyme, Mobius Capital Partners LLP. Interrogé par Financial News, ce dernier déplore l’imprévisibilité des fluctuations brutales de la cryptomonnaie.
Prédire les évolutions de Bitcoin : mission impossible
Le rallye Bitcoin du moment tient ainsi selon Mark Mobius du Casino, c’est-à-dire du hasard. L’investisseur critique les effets considérables des « rumeurs » et « spéculations » sur le cours du Bitcoin.
Le patron de Mobius Capital Partners juge tout bonnement impossible de prédire les prochains mouvements de la cryptomonnaie faute d’informations fiables. « Essayer de prédire le prix de Bitcoin est un jeu perdu d’avance » déclare-t-il.
Les évolutions de Bitcoin au cours des derniers jours pourraient en effet lui donner raison. En fin de semaine dernière, la reine des crypto semblait en passe de franchir son plus au niveau historique. Les analystes planchaient déjà sur l’après 20.000 dollars et pensent que c’est le bon moment pour acheter du bitcoin.
Las, ce seuil est de nouveau incertain. En 24 heures, Bitcoin abandonnait plus de 3000 dollars. Mais depuis le 27 novembre, le crypto-actif repart à la hausse et avoisine désormais les 18.500 dollars. Mais les dépôts par des baleines de Bitcoin sur les exchanges laissent craindre de nouvelles prises de bénéfices.
Bitcoin pas une monnaie, mais une « religion »
Ces épisodes n’inspirent quoi qu’il en soit que peu de confiance à Mark Mobius. Son scepticisme à l’égard de Bitcoin n’est pas nouveau cependant. En 2017, il comparait déjà Bitcoin à la tulipe, à l’origine d’un premier crack financier de l’histoire.
« Bitcoin donne une mauvaise réputation aux tulipes… le fait est que c’est une religion » déclarait-il auprès de Bloomberg, comme le rappelle Decrypt. Et pas plus que le patron de la SEC, Mobius n’associe Bitcoin à une monnaie.
« Si vous avez vraiment fait un examen approfondi, vous devez réaliser que ce n’est pas une monnaie, c’est un moyen d’échange » considère-t-il. Pour le directeur du gendarme de la bourse, il est d’ailleurs tout à fait probable que la régulation rattrape Bitcoin.