KPMG, l’un des plus grands cabinets de conseil au monde vient d’annoncer un investissement massif dans la formation au métavers. L’objectif est double. Créer des synergies autour du web 3 entre les employés de la firme et les clients de l’entreprise et explorer de nouvelles débouchées pour l’univers du métavers.
Un centre de collaboration sur le métavers !
Le cabinet KPMG, l’un des quatre plus grands cabinets comptables aux États-Unis et au Canada, vient d’annoncer l’investissement de 30 millions de dollars dans la formation sur le web 3. Cette enveloppe sera notamment dédiée à l’ouverture d’un centre de collaboration autour du métavers. Pour KPMG, l’objectif est simple : permettre à ses employés et à ses clients de saisir les opportunités de croissance offertes par cette nouvelle ère du numérique.
Ainsi, le centre de collaboration connectera les employés, les clients et d’autres acteurs avec le web3. Ce centre sera la pierre angulaire de la stratégie métavers de KPMG. Selon un rapport publié en début de semaine par Fortune, le centre sera axé sur l’éducation et la pédagogie. Des formations, des évènements et des ateliers viendront également s’insérer au sein du dispositif. Cliff Justice, responsable innovation chez KPMG insiste également sur la volonté de la firme d’embaucher pour développer la partie web3.
Car si KPMG souhaite offrir une grille de lecture concrète du web3, elle cherche aussi à examiner de nouvelles pistes pour les métavers. Les soins de santé, les médias ou encore la fourniture de services financiers sont autant d’éléments à explorer ! D’autres pistes ne manqueront pas d’être explorées. Sur ce point, KPMG mise beaucoup sur la sérendipité.
Le métavers : 5 000 milliards en 2030 ?
Le secteur du métavers s’est considérablement développé suite à l’annonce de changement de nom de Facebook pour Meta. Mais le secteur a aussi été l’un des principaux bénéficiaires de l’épidémie de COVID-19. Comme le rappelle l’agence de marketing “The Relevance House”, les dépenses au sein du métavers pourraient atteindre les 5 000 milliards de dollars à l’horizon 2030. Négocier au mieux ce virage sera donc la priorité d’un grand nombre d’entreprises. Et ce, quel que soit le domaine d’activité.
D’autres acteurs comme le cabinet de conseil Grand View Research estiment que le marché pourrait avoisiner les 700 millions en 2030. Pour JP Morgan qui a d’ores et déjà établi son siège virtuel au sein du métavers Decentraland, le marché représente une opportunité de plus de 1 000 milliards de dollars. De son côté, l’entreprise Meta, anciennement connue sous le nom de Facebook table sur plus d’un milliard de personnes dans le métavers en 2030.
Si des divergences apparaissent sur le poids potentiel du secteur, force est de constater que chaque acteur y voit un marché porteur. Un avis également partagé par Laura Newinski, vice-présidente de KPMG aux États-Unis :
Le métavers est une opportunité de marché, un moyen de réengager les talents et une voie pour connecter les gens à travers le monde grâce à une nouvelle expérience collaborative.
Mais la vision de l’entreprise semble aller beaucoup plus loin qu’une simple opportunité. Comme le détaille à nouveau Laura Newinski :
Dans le cadre de leur stratégie d’innovation, les entreprises continueront d’explorer les possibilités offertes par les cryptomonnaies et l’espace Web 3.0, de cocréer de nouveaux outils et de nouvelles solutions fournissant des informations essentielles, de lancer des plateformes d’apprentissage et de développement immersives, de recruter des talents pour apporter des connaissances et d’aider à naviguer dans des mondes physiques et numériques.
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Charles Ledoux
