Le marché de la cryptomonnaie est bien en bulle spéculative selon Vitalik Buterin, fondateur d’Ethereum. Et elle n’est peut-être pas encore derrière nous.
Les récentes déclarations du directeur des investissements de Guggenheim ont suscité de vives critiques. Scott Minerd comparait ainsi le marché des cryptomonnaies au premier crack financier des tulipes.
En clair, le marché est entré en bulle spéculative et la sévère correction des derniers jours en est la conclusion. Si des experts de la crypto donnent tort à Minerd, ce n’est pas nécessairement le cas de Vitalik Buterin.
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La bulle crypto de mai n’est peut-être pas terminée
Interrogé par CNN, le fondateur d’Ethereum estime lui aussi que la crypto présente actuellement les caractéristiques d’une bulle. Ce n’est cependant pas la première, rappelle-t-il. « Nous avons connu au moins trois de ces grosses bulles crypto jusqu’à présent », considère Buterin.
La dernière en date est-elle désormais derrière nous ? Ce n’est pas certain. Le jeune développeur ne tranche pas cette question. La bulle pourrait avoir éclaté… comme cette phase pourrait ne pas aboutir avant plusieurs mois encore.
« Assez souvent, la raison pour laquelle les bulles finissent par s’arrêter, c’est parce qu’un événement se produit qui montre simplement que la technologie n’est pas encore au point », commente Vitalik Buterin.
La cause de la récente correction, c’est la consommation d’énergie de Bitcoin. Le débat n’est pas nouveau, mais il a pris une ampleur considérable suite aux déclarations d’Elon Musk. Ce critère pourrait influer sur l’adoption du BTC par les institutionnels.
Ce n’est pas le seul facteur cependant. Pour Philip Gradwell, économiste en chef de Chainalysis, d’autres acheteurs institutionnels exprimeraient des inquiétudes concernant « l’impact environnemental, les cas d’utilisation, les activités illicites et la réglementation » de la crypto.
Bitcoin doit changer sous peine de disparaître
Pour le fondateur d’Ethereum, les préoccupations à l’égard de la consommation de Bitcoin sont en tout cas légitimes. « La consommation de ressources est assurément considérable. Ce n’est pas ce qui causera la destruction du monde à elle seule, mais c’est sans conteste un inconvénient majeur. »
Ethereum présente pourtant un point commun avec Bitcoin. La blockchain exploite un consensus de Proof of Work, engendrant une forte consommation. Toutefois, ETH est en passe de migrer sur du PoS et de réduire son empreinte carbone de 99%.
« Nous passons d’une consommation d’énergie équivalente à celle d’un pays de taille moyenne à une consommation d’énergie équivalente à celle d’un village », souligne Buterin. Bitcoin doit-il en faire de même ?
Selon lui, la communauté devrait peser à l’avenir en faveur d’une évolution de la blockchain pour répondre à l’enjeu environnemental. Ce chantier technique est peut-être même une condition de la survie de Bitcoin.
« Si le bitcoin s’en tient à sa technologie exactement telle qu’elle est aujourd’hui, il y a un grand risque qu’il soit laissé délaissé », prévient la figure d’Ethereum.
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