Le prix de Luna2 n’a gagné que 0,5 % de sa valeur en 24 heures malgré l’annonce touchant les employés de Terraform Labs. Les autorités coréennes viennent de mettre en place l’interdiction de quitter le territoire pour les développeurs de Luna 2.0.
C’est par le réseau Twitter et notamment certains développeurs comme Daniel Hong que la parole a été prise afin d’informer sur cette sanction. Une investigation étant toujours en cours suite à l’effondrement de Terra (LUNA), cela explique en partie la raison de cette interdiction de quitter le pays.
Le CEO de Terraform Labs, Do Kwon, n’a pour l’instant pas fait de commentaires à ce sujet. Divers rapports l’indiquant une fois de plus dans de potentielles fraudes. C’est pourquoi une enquête le concernant est en cours chez la SEC aux États-Unis (Securities and Exchange Commission).
L’enquête de la SEC se poursuit
Plusieurs journaux ont mentionné cette affaire avec encore une fois de plus Do Kwon accusé de fraudes. C’est surtout un ancien employé de Terraform Labs qui aurait averti la SEC sur un possible détournement de plus de 80 millions de dollars de la part de Do Kwon.
Quand bien même ce dernier a démenti ces rumeurs, spécialement sur les réseaux sociaux, les charges à son encontre sont suffisamment lourdes pour que l’enquête se poursuive. Le CEO de Terraform Labs avait tenu à rappeler qu’il avait tout perdu avec la chute de Terra et qu’au cours des deux dernières années il ne percevait qu’un salaire “normal”.
La SEC cherche à vérifier si une fraude a eu lieu. Do Kwon aurait utilisé le protocole Mirror de Terra pour détourner de l’argent sous forme de crypto-monnaies.
L’équipe juridique de Do Kwon a tenté de faire cesser cette enquête en indiquant que les documents étaient illicites. Un Tribunal US a refusé sa demande permettant à la SEC de continuer ses démarches aussi bien contre Do Kwon que Terraform Labs.
Forte chute pour Luna 2.0 depuis son lancement
Suite à l’effondrement de Terra, Luna est devenu Luna Classic (LUNC) puisqu’un vote a lieu donnant naissance à nouveau fork de Luna. Le but étant de proposer une solution plus stable, plus sécurisée, mais aussi de récompenser (ou plutôt tenter de compenser dans ce cas-ci), les investisseurs de Luna via des airdrops.
C’est aussi une bonne méthode pour donner un nouveau départ à cet écosystème qui n’est pas près d’oublier ce douloureux épisode provenant de cette blockchain.
Malheureusement, force est de constater qu’aucun objectif n’est rempli. La valeur de Luna 2.0 s’est écroulée dès son lancement. Avoisinant au départ les 17 $, l’actif a dorénavant une valeur d’environ 2 $ soit une perte de 88 %.
En prime, les applications décentralisées populaires sur le feu réseau Terra ne sont pas présentes sur ce fork (on pense notamment à the Anchor ou encore le protocole Mirror). Une des principales raisons de cette absence semble notamment comment ces applications fonctionnaient et la pression des instituts de régulation à avoir davantage de contrôle suite au fiasco Terra.
La situation a l’air donc relativement compromise pour Terraform Labs et son fork. Entre les accusations à l’encontre de Do Kwon qui reviennent sans cesse sur le devant de la scène et les attentes concernant Luna 2.0 qui se transforment en déception, difficile d’entrevoir un avenir radieux pour ce coin.
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Emmanuel Mounier
Expert en Crypto-monnaie
