
Crédit : Pixabay - Gino Crescoli
La Justice britannique a ordonné la fermeture du service de crypto-monnaies GPay. Le site prétendait bénéficier du soutien de célébrités. L’escroquerie a permis à GPay de tromper des investisseurs et de détourner 1,8 million de dollars.
Selon un sondage mené par le régulateur britannique de la finance, ils sont dans le pays 1,9 million à détenir des crypto-monnaies. La preuve donc que ces actifs ne sont plus réservés qu’à une frange minime de la population.
Cette démocratisation constitue cependant aussi une aubaine pour les cybercriminels et les escrocs. La Haute Cour du Royaume-Uni vient ainsi d’ordonner la fermeture d’une plateforme de trading de crypto-monnaies, GPay (ou encore XtraderFX, ex-Cryptopoint).
108 clients de GPay/ XtraderFX ont perdu leur argent
La société avait développé des techniques publicitaires poussées pour abuser des investisseurs et les convaincre d’investir. En tout, pas moins de 108 clients de GPay ont ainsi perdu les fonds investis par son intermédiaire.
Certains avaient pourtant souscrit une précieuse assurance censée les protéger contre les pertes financières. Mais voilà, la plateforme était en vérité une arnaque. Aucun des clients, après avoir transmis de l’argent, n’était en mesure de retirer tout ou partie de son investissement.
Systématiquement, cette opération se heurtait à un obstacle. Un identifiant invalide, des documents à fournir… le piège s’était déjà refermé. Le site XtraderFX ciblait les investisseurs crypto débutants. Pour cela, il leur promettait une plateforme de trading simple à utiliser et l’appui de traders en crypto-monnaies expérimentés.
Afin d’attirer ses victimes, GPay n’a pas lésiné sur les moyens et notamment la publicité. La société a multiplié les campagnes publicitaires sur Internet, y compris sur les réseaux sociaux. Le faux service de trading n’a pas hésité non plus à revendiquer le soutien de célébrités.
De fausses publicités sur Internet et les réseaux sociaux
Les clients ont été encouragés à utiliser la plateforme de commerce en ligne de GPay par des publicités prétendant à tort que le service était soutenu ou approuvé par des entrepreneurs ayant participé à une émission de télévision aux heures de grande écoute et sur un site web très connu permettant de faire des économies,” détaillent ainsi les autorités.
Ces techniques d’escroquerie sont récurrentes. Le fondateur du site MoneySavingExpert, Martin Lewis, mène ainsi des actions en justice depuis plusieurs années pour lutter contre cet usage frauduleux de son image. L’expert a été jusqu’à poursuivre Facebook qui diffusait sur son réseau social des milliers de fausses publicités exploitant sa photo et son nom.
Cette escroquerie devrait également servir d’avertissement à toute personne qui effectue du trading en ligne, afin qu’elle effectue les vérifications appropriées avant d’investir tout argent que la société est enregistrée et réglementée par les autorités compétentes,” commente un enquêteur britannique.