Mauvaise publicité pour l’exchange décentralisé FTX. Un trader lui reproche d’avoir indûment empoché près d’un million de dollars de frais après un dépôt en stablecoin.
FTX jouit d’une bonne réputation dans l’univers de la DeFi et des cryptomonnaies. Contrairement à Binance ou Coinbase, FTX repose sur un modèle décentralisé. Et l’entreprise compte bien rivaliser avec ces géants.
Quelques mois plus tôt, elle bouclait une levée de fonds record de 900 millions de dollars. Mais, comme ses concurrents, FTX doit aussi composer avec des problématiques de relation client et de frais.
Une erreur sanctionnée de 15% de frais
Sur les réseaux sociaux, le DEX est en effet épinglé pour des frais de transaction faramineux prélevés sur une opération. Pour le trader concerné, la facture se révèle clairement indigeste. En ébruitant l’affaire sur Twitter, il espère convaincre FTX de faire machine arrière.
Comme le relate le Rekt Blog, tout commence fin septembre par un dépôt de 6,3 millions de dollars en USDP. Il s’agit du stablecoin de la plateforme de prêt Unit Protocol. Problème, cet acronyme correspond aussi au stablecoin de Paxos.
FTX gère la cryptomonnaie de Paxos, mais non celle d’Unit Protocol. Une erreur donc, mais que l’investisseur mécontent attribue à l’exchange. Ce dernier restitue par conséquent les fonds à son détenteur… mais après le prélèvement d’une commission.
C’est là que la pilule se révèle difficile à avaler pour le trader. Celui-ci se juge floué par l’exchange. L’entreprise s’est offert une généreuse commission sous forme de frais d’un montant de pratiquement un million de dollars.
Une violation des conditions d’utilisation de FTX ?
En clair, sur cette opération, sa part atteint les 15%. C’est conséquent, encore plus lorsqu’on plaide l’erreur. L’investisseur hausse donc le ton et dénonce même le non-respect par FTX de ses conditions d’utilisation.
Comme le souligne Rekt, en cas d’erreur, FTX s’engage selon sa politique à appliquer des frais à hauteur de 5%. CoinTelegraph, qui a aussi consulté les règles d’utilisation de l’exchange, fait cependant un autre constat.
Nos confrères notent que la politique actuelle stipule que ces frais se monteront à 5%, minimum. La nuance est subtile, mais lourde de conséquences. A tort ou à raison, Rekt n’entend pas jeter l’éponge et exige des comptes.
« Alors que les échanges décentralisés gagnent en popularité, la confiance devient la caractéristique la plus précieuse qu’un CEX peut offrir. Dans ce cas, FTX a brisé cette confiance, et ils doivent maintenant prendre des mesures pour y remédier », tempête le blog. Silence radio pour le moment de la part de FTX.