L’équipe du projet Web3 du Parti libéral démocrate japonais a publié jeudi un livre blanc rassemblant diverses suggestions destinées à développer l’industrie crypto du pays, un domaine considéré comme clé dans le cadre de la stratégie nationale du gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida.
Rappelons que cette équipe gouvernementale Web3 a été mise sur pied dans le but contourner les processus bureaucratiques traditionnels pour formuler le plus rapidement possible des propositions de réglementation pour tout ce qui concerne les jetons non fongibles (NFT) et les organisations autonomes décentralisées (DAO).
Le Japon veut prendre le leadership des débats Web3 du G7
Alors que de nombreux gouvernements s’acharnent à mettre en place des régulations pénalisantes pour l’industrie des cryptomonnaies, prétextant le plus souvent la protection des consommateurs, voir le Japon œuvrer à instaurer un climat plus propice au développement de l’industrie crypto est un signal d’espoir.
Soulignons par ailleurs que cette initiative du Japon intervient après que de nombreuses entreprises crypto du pays se soient délocalisées à l’étranger en raison d’une fiscalité punitive.
Le Livre Blanc publié jeudi fait donc vœu que le Japon fasse preuve de leadership lors du sommet du G7 de cette année, en ce qui concerne les questions relatives aux crypto-monnaies. Le document préconise notamment que la nation asiatique se concentre sur les avantages potentiels du Web3 et adopte une position de premier plan en matière d’innovation éthique et agnostique sur le plan technologique.
De plus, le livre blanc préconise d’apporter des modifications supplémentaires à la réglementation fiscale, bien que celle-ci ait déjà été allégée sous forme d’exonérations fiscales pour les entreprises qui possèdent des cryptomonnaies émises par d’autres sociétés et qui ne sont pas destinés à être échangés à court terme.
Le document suggère aussi d’autoriser les auto-évaluations et de permettre aux investisseurs de reporter leurs pertes sur une période pouvant aller jusqu’à trois ans, un fonctionnement similaire à celui de la fiscalité des produits financiers classiques.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
La fiscalité des cryptomonnaies également au menu du Livre Blanc
Par ailleurs, il propose que les gains sur les investissements en crypto-monnaies ne soient imposés que lorsqu’ils sont convertis en monnaie fiduciaire.
Le livre blanc a aussi mis en lumière les problèmes liés l’absence de normes comptables pour les cryptomonnaies, ce qui rend pour les entreprises du Web3 de trouver des auditeurs pour certifier leurs comptes et réserves, et a évoqué des pistes légales et comptables pour remédier à la situation.
Le document a aussi abordé la question de l’examen de nouveaux jetons introduits sur le marché, suggérant de rendre les procédures plus transparentes, en permettant aux émetteurs de fournir des informations essentielles à l’évaluation.
Enfin, l’équipe Web 3 du Japon a aussi souligné dans son rapport l’importance de préparer l’environnement pour l’enregistrement des stablecoins et de créer un organisme d’autorégulation, et prévoit d’élaborer des propositions pour les stablecoins adossés au yen ultérieurement.
Source : Coindesk
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