Hostile au marché des actifs numériques, l’Autorité des marchés financiers du Koweït vient de rendre une décision définitive. En interdisant officiellement la quasi-totalité des opérations impliquant des actifs numériques dans le pays. Une décision qui s’aligne sur une politique plus large de lutte contre le blanchiment d’argent et déjà mise en avant par d’autres organes comme la Banque centrale du pays.
L’Autorité des marchés financiers du Koweït serre la vis
Dans l’exercice de règlementation du marché, chaque pays avance ses propres arguments. S’ils sont aujourd’hui nombreux à vouloir proposer une fiscalité plus douce et des conditions plus avantageuses pour faciliter l’implantation des entreprises de crypto monnaie, certains pays comme le Koweït n’en ont que faire. Avant-hier, par le biais d’une circulaire, l’autorité des marchés financiers du pays (CMA) prononçait une “interdiction absolue” de la quasi-totalité des opérations liées aux actifs numériques.
Au sein de cette circulaire, l’organisme étaye sa détermination à interdire les usages cryptos en ciblant précisément plusieurs pans : les paiements, les investissements, mais aussi le minage Bitcoin et autres cryptos Proof of Work. La circulaire interdit également la délivrance de licences d’exploitation pour les entreprises souhaitant fournir des services commerciaux d’actifs virtuels. Si l’annonce se veut expressément limitante, les titres et instruments financiers règlementés par la Banque centrale du pays restent exclus des mesures. Sur les réseaux sociaux, la nouvelle a bien évidemment été commentée. Beaucoup fustigent sa mise en place.
Le Koweït 🇰🇼 interdit les transactions sur les crypto, les actifs virtuels, les paiements, les investissements et le mining.
L'Autorité des marchés financiers CMA du Koweït a officiellement confirmé l'engagement d'une "interdiction absolue". pic.twitter.com/Dd2wlw6p8e
— Goku 🗞 (@Crypto__Goku) July 20, 2023
Une mesure qui s’inscrit dans une politique de lutte contre le blanchiment d’argent
Si certains pays limitent et restreignent le marché des actifs numériques en raison de sa très forte volatilité, il ne semble pas que cela soit le cœur des préoccupations du Koweït. Si la CMA a rappelé les risques associés aux actifs numériques, il semble que cette nouvelle mesure s’inscrivent dans une politique plus large de lutte contre le blanchiment d’argent.
Selon plusieurs rapports, les restrictions de l’Autorité des marchés financiers s’intègrent dans une restriction plus large contre les actifs numériques. En effet, plusieurs autorités de supervision du pays du golfe persique ont déjà proposé des circulaires restreignant et pénalisant l’usage des actifs numériques. De telles mesures ont par exemple déjà été prises par la Banque centrale du pays ou encore le ministère du Commerce et de l’Industrie. Même son de cloche chez l’unité de régulation des assurances.
Les nouvelles règlementations de la monarchie du golfe en matière d’actifs numériques visent donc à s’aligner sur les règlementations déjà en place pour lutter contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme. Des dispositions détaillées dans l’article 15 de la loi n° 106 de 2013, comme l’a récemment précisé le régulateur.
Source : Cointelegraph
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