Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, n’éprouve toujours aucun intérêt à l’égard de Bitcoin. Il en va tout autrement des clients de la banque.
Jamie Dimon aurait-il quelques points communs avec Warren Buffet ou son vice-président Charlie Munger. Le cadre de Berkshire Hathaway exprimait tout récemment son antipathie à l’égard du Bitcoin et de son succès.
Le PDG de JPMorgan n’est pas non plus un partisan du Bitcoin. En novembre dernier, Jamie Dimon reconnaissait que le crypto-actif n’était pas « sa tasse de thé ». Pour autant, l’institution bancaire s’intéresse de très près aux cryptomonnaies et à ses entreprises.
Bitcoin ? « Je ne m’y intéresse pas »
Mais Dimon ne voit aucune incohérence à cela. Lors du WSJ CEO Council Summit, le patron a réaffirmé sa position personnelle à l’égard du Bitcoin. « Je ne suis pas un partisan du Bitcoin », déclare-t-il sans ambiguïté.
« Je ne me soucie pas réellement du Bitcoin. Je ne m’y intéresse pas », poursuit-il. Toutefois, son avis personnel s’efface derrière un intérêt supérieur, à savoir celui des clients de la banque d’affaires. Car contrairement au PDG, ces derniers témoignent d’un réel intérêt.
Les « clients sont intéressés et je ne dis pas aux clients ce qu’ils doivent faire », concède donc Jamie Dimon. Par ailleurs, le patron se range du côté des monnaies numériques d’Etat et de la blockchain, plus que de celui des cryptomonnaies.
La banque a pourtant mis au point son propre stablecoin, le JPM Coin, adossé à sa plateforme blockchain. Sa fonction se distingue cependant fortement des autres stablecoins comme Tether ou USDC.
Jamie Dimon partisan de la blockchain
JPM Coin se destine aux entreprises et non aux particuliers. En octobre dernier, la banque comptait un premier utilisateur, une grande entreprise de technologie. Cette dernière utilise le token pour ses paiements à l’international.
Car pour Jamie Dimon, le futur de la finance réside avant tout la blockchain. Et ses dernières déclarations confirment que cette position n’est pas remise en question. Celle-ci a néanmoins évolué au sein de JPMorgan.
Lors du dernier bull run du BTC en 2017, le patron prédisait même sa possible disparition. En 2021, la capitalisation de la première des cryptomonnaies dépasse les 1.000 milliards de dollars. Non seulement, elle est toujours présente, mais elle s’institutionnalise.
JPMorgan ne le nie plus. En octobre, la banque d’investissement reconnaissait même au Bitcoin le statut de réserve de valeur et de solide concurrent pour l’or. Une position permise notamment par l’intérêt des millennials pour la crypto. Moralité de banquier : le marché, seul, a raison.