Le lender de crypto-monnaies Cred se déclare en banqueroute à la suite d’une fraude. Les clients n’ont plus accès à leurs fonds.
Les déboires de certains acteurs de la sphère crypto s’accumulent. OKEx est ainsi toujours à l’arrêt, bloquant les retraits. BitMEX est la cible de poursuites judiciaires des autorités américaines. C’est à présent au tour de Cred de traverser des turbulences.
Le service de prêts en crypto vient en effet officiellement de se déclarer en banqueroute. Concrètement, Cred se place sous la protection du Chapitre 11 aux États-Unis. Pour ses clients, cela signifie la fin de l’accès aux crypto-monnaies placées auprès de l’entreprise.
Cred à l’arrêt à cause d’une fraude
Cred indique disposer d’un actif de 50 et 100 millions de dollars, pour un passif compris entre 100 et 500 millions de dollars. En se déclarant en faillite, le service de prêt crypto explique ainsi tenter de « maximiser la valeur de sa plate-forme pour ses créanciers ».
Cette banqueroute fait suite à une précédente annonce du 28 octobre. Cred précisait alors suspendre les entrées et sorties de fonds pour une période de deux semaines. Cette phase va finalement se prolonger.
L’entreprise explique subir les conséquences d’une fraude. Cred travaille avec les autorités « pour aider à enquêter sur les irrégularités dans la gestion de fonds d’entreprise spécifiques par un auteur ».
Les crypto des clients officiellement en sécurité
Peu auparavant, comme le signale Cointelegraph, la plateforme de trading Uphold mettait fin à son partenariat avec Cred. Malgré l’officialisation d’un incident frauduleux sur son service, Cred assure que les fonds de ses clients restent en sécurité.
S’ils sont en sécurité, les actifs ne sont néanmoins plus disponibles pour leurs propriétaires. Sur son site, Cred précise désormais être en situation de dépôt de bilan. Cette procédure n’interdit pas cependant un redémarrage futur de l’activité.
Celui-ci ne sera cependant possible qu’après une restructuration et l’apport éventuel de nouveaux capitaux, par exemple par le biais d’un repreneur. L’affaire met en tout cas une fois encore en lumière les risques découlant de l’utilisation d’un service de type custodial.
Les utilisateurs d’un des principaux exchanges, OKEx, pâtissent d’une situation comparable. Depuis le 16 octobre, les retraits de crypto-monnaies sont ainsi impossibles. Son fondateur participe officiellement à une enquête de la police chinoise.