Suspendu par le régulateur britannique en février, le service de transfert d’argent sur Internet prépare son retour. Mais ePayments ne proposera plus de paiements en crypto-monnaie et peer-to-peer.
En février dernier, la plateforme en ligne de transfert d’argent mettait ses activités en pause. ePayments écopait en effet alors d’une sanction du régulateur britannique de la finance. Celui-ci lui reprochait des manquements sur ses mesures anti-blanchiment.
Sept mois après un arrêt contraint, ePayments prépare donc son retour sur le marché. Toutefois, il renonce au passage à plusieurs de ses services phares. Ainsi, la plateforme ne supportera plus les transferts en crypto-monnaies.
20% des transferts sur ePayments en crypto-monnaies
De même, les transactions peer-to-peer, proposées auparavant, ne seront plus de la partie. La reprise s’annonce donc complexe pour ePayments. En effet, la crypto-monnaie représentait environ 20% de ses activités.
C’est donc un coup dur pour l’entreprise qui revendiquait plus d’un million de comptes et 75.000 cartes de débit. Avec un chiffre d’affaires de 23,2 millions de dollars en 2019, le retrait des crypto représenterait un manque à gagner d’environ 5 millions.
Comme le rapporte Cointelegraph, l’enquête du régulateur anglais l’avait contraint à geler l’ensemble des comptes et cartes de ses clients. Des fuites suggéraient toutefois alors que la sanction n’avait pas pour cause la crypto-monnaie.
C’est moins sûr à présent, même si l’autorité de contrôle britannique ne fait pas de commentaire sur cette affaire. Un partenaire d’ePayments, Mark Scott, serait impliqué dans une vaste escroquerie mondiale, OneCoin.
Possible lien avec l’escroquerie OneCoin
Un email du cerveau de cette pyramide de Ponzi, Ruja Ignatova, suggèrerait l’implication de Scott dans le blanchiment de 400 millions de dollars. La fondatrice de OneCoin est toujours en fuite. Mark Scott fait en revanche l’objet de poursuites aux Etats-Unis. La justice souhaite notamment saisir ses biens et comptes bancaires.
ePayments pourrait donc être éclaboussé par ricochet par l’affaire OneCoin. La société ne fait cependant aucun commentaire sur ce sujet. Avant son retour, le service de paiement annonçait l’introduction de fonctions biométriques.
De nouveaux mécanismes de contrôle sont aussi prévus. Les particuliers ne pourront ainsi recevoir de paiements qu’en provenance d’entreprises. De même, les transferts d’argent ne s’effectueront qu’à destination de leur propre compte. Ces limites proscrivent de fait les paiements P2P en fiat ou crypto-monnaie.