Le contrat de staking d’Eth 2.0 détient le plus grand nombre d’Ether en circulation soit 6,73 millions ou 21,5 milliards de dollars.
C’est indéniable. Le staking est un succès dans l’écosystème Ethereum. Même si la blockchain n’a pas encore basculé sur le Proof-of-Stake, en remplacement du Proof-of-Work, le staking est déjà largement plébiscité.
Pour l’heure, cette fonctionnalité est uniquement disponible sur Ethereum 2.0. Elle ne sera définitivement intégrée à la blockchain qu’une fois la fusion effective entre les deux réseaux. Cette étape devrait intervenir au cours du premier semestre 2022.
5,7% de l’Ether en staking
En attendant, les investisseurs peuvent recourir au staking en déposant leur Ether sur le contrat de dépôt d’ETH 2.0. Les jetons sont alors bloqués jusqu’à la fusion des deux blockchains. Cet ‘inconvénient’ ne constitue cependant pas un obstacle.
D’après les dernières données de Nansen, le contrat de staking d’Eth 2.0 représente aujourd’hui le premier détenteur d’Ether. Il supplante désormais le protocole Wrapped Ethereum (wETH). Ainsi, ce sont 6,7 millions d’Ether qui sont à présent en staking.
Au cours actuel, cela équivaut à près de 21,4 milliards de dollars. En outre, 5,7% de l’Ether en circulation sont donc bloqués en staking. C’est un facteur qui pourrait contribuer à la hausse du prix de l’ETH en réduisant l’offre.
D’autant qu’un autre levier participe actuellement à tirer le cours de la seconde cryptomonnaie. A 3153 dollars, l’Ether bénéficie d’une mise à jour du hard fork London. Celle-ci réduit le coût des transactions en brûlant des frais sous forme de jetons ETH.
20 Mds $ de rendements pour le staking en 2022
Les tradeurs y voient un moyen de réduire l’offre et donc d’accroître la valeur de la cryptomonnaie. La trajectoire prix de l’Ether au cours des dernières semaines semble d’ailleurs confirmer cette hypothèse.
Mais les chiffres du staking soulignent également le succès du passage au PoS. Rappelons qu’en déposant ainsi leurs tokens, les investisseurs contribuent au fonctionnement de la blockchain tout en percevant des revenus passifs.
Et Ethereum s’impose déjà comme une des blockchains de référence dans le domaine du staking. ETH 2.0 occupe la 3e place de la hiérarchie, derrière Cardano (49 milliards de dollars) et Solana (27,5 milliards de dollars).
Pour JPMorgan, le staking est amené à croître encore plus et à devenir une source de revenus de plus en plus intéressante pour les institutionnels et les particuliers. La banque estime que les détenteurs de jetons en staking génèrent chaque année 9 milliards de dollars de rendements.
Grâce à Ethereum, les rendements du staking bondiraient à 20 milliards de dollars dès 2022, puis à 40 milliards d’ici 2025. Et en comparaison d’autres placements, cash ou bons du Trésor notamment, le staking présente un intérêt certain, souligne JPMorgan.