Le créateur du Doge Killer (LEASH) est le même que celui du Shiba Inu (SHIB) – l’inconnu Ryoshi. A sa création, le LEASH était un jeton algorithmique qui répliquait le cours du Dogecoin à un taux de x1000 (1 LEASH = 1000 DOGE). Sauf que le peg a rapidement été abandonné au motif de “libérer le potentiel” du Doge Killer. Pari raté, semble-t-il, car le LEASH vient de retomber en-deçà de son prix de lancement le 20 avril 2021 (571 $). Un sérieux contraste avec ses frères SHIB et BONE.
SHIB/USD
Après une belle semaine où il a surperformé son principal concurrent (le DOGE) de 30%, le SHIB a abandonné tous ses gains dans le sillage de la totalité du marché.
Il avait pourtant surpris en cassant la résistance à 0,00001297 $ et semblait en route vers un autre niveau-clé à 0,00001704 $. Sauf que les vendeurs se sont à nouveau manifestés cette semaine.
Le SHIB s’échange à 0,00001329 $ à l’heure où nous écrivons ces lignes.
BONE/USD
Après quatre excellentes semaines entrecoupées d’un doji, alors que le marché était dans le rouge, le BONE était finalement rentré dans le rang.
Il semble qu’il ait retrouvé un second souffle après déjà 73% de gains. On scrutera avec intérêt les annonces de l’écosystème Shiba pour la semaine qui s’annonce.
Le BONE s’échange à 0,7570 $ à l’heure où nous écrivons ces lignes.
LEASH/USD
Grosse désillusion pour le LEASH qui n’avance plus. Il est désormais en-deçà d’un support historique, son prix de lancement d’avril 2021.
Le LEASH s’échange à 478 $ à l’heure où nous écrivons ces lignes et capitalise à moins de 52 millions de dollars.
BONE, SHIB et LEASH : comment s’intègrent-ils dans l’écosystème Shiba ?
Il ne vous aura sûrement pas échappé que l’écosystème Shiba Inu (SHIB) s’est doté d’un exchange décentralisé baptisé ShibaSwap.
Lancé en 2021, il a pour but de fournir à la “ShibArmy” (nom donné à la communauté de fans du SHIB) une plateforme pour échanger leurs jetons contre d’autres cryptomonnaies.
ShibaSwap a été créé en copiant le code de SushiSwap. Logique : SushiSwap et ShibaSwap fonctionnent tous deux sur le réseau Ethereum, avec des jetons basés sur la norme ERC-20.
– Le Bone ShibaSwap (BONE) sert de token de gouvernance pour ShibaSwap. Les détenteurs de BONE votent les propositions sur le futur du projet, quelles paires seront ajoutées, … le tout à travers l’organisation autonome décentralisée Doggy DAO.
– Le Doge killer (LEASH) est ce qu’on appelle un jeton de rebase. En clair, un jeton à l’offre élastique, qui rappelle en de nombreux points un stablecoin algorithmique. L’un comme l’autre reposent sur un algorithme qui augmente ou diminue automatiquement l’offre en circulation afin de maintenir un cours indexé sur un autre actif. Dans le cas du LEASH, c’est le Dogecoin (DOGE) – d’où son nom ! – qui sert de référence. Sauf qu’il a été en quelque sorte «lâché» et n’est plus lié au DOGE au ratio de x1000.
Ensemble, SHIB, LEASH et BONE constituent la pierre angulaire du DEX ShibaSwap. Les utilisateurs peuvent fournir des liquidités, échanger ou staker leurs jetons pour gagner des BONE en récompense.
Alors que les jetons stakés donnent droit à un pourcentage fixe de BONE, les pools de liquidité sont un peu différents car ils récompensent en BONE par bloc (BPB), en fonction des points d’allocation à chaque pool individuel – une particularité un peu complexe du livre blanc de Shiba Inu !
Une mise à jour majeure de l’écosystème Shiba : le LEASH laissé sur le carreau ?
Là où un accroc est survenu, c’est que les BONE frappés pour récompenser les utilisateurs qui fournissent des liquidités sur ShibaSwap sont arrivés un peu trop vite sur le marché.
Un vote de la Doggy DAO du 26 juin a donc réduit la vitesse d’émission du BONE : si l’offre maximale reste de 250 000 000 de jetons, les émissions s’arrêteront dès qu’un volume de 230 000 000 de BONE sera atteint. Cela permettra de se ménager 20 000 000 de BONE et sera également bénéfique pour le cours.
Si la décision semble drastique et injuste, elle tient surtout au lancement prochain du Shibarium : la blockchain layer 2 de l’écosystème, qui permettra de contourner le fameux problème des frais sur Ethereum.
Ainsi l’idée est que 20 000 000 de BONE seront utilisés pour sécuriser le réseau, avec un taux de BONE à définir pour récompenser le travail des validateurs.
Les récompenses données en BONE par ShibaSwap continueront donc jusqu’à l’émission d’un nouveau jeton de récompense baptisé TREAT.
Un autre jeton mème a l’ambition de construire un écosystème aussi puissant que celui du Shiba Inu : le Tamadoge (TAMA). Lui aussi lancé sur Ethereum, avec en projet un métavers (le Tamaverse), des récompenses en NFT (sur base de Dogepoints) et une tokénomique déflationiste. La prévente s’est terminée en avance avec 2 millions de dollars récoltés. Notre dossier complet sur Tamadoge (TAMA) ici.
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
