Personne n’ignore que le mois de juin a été extrêmement compliqué pour le secteur des cryptomonnaies. C’est donc sans étonnement que l’on apprend que l’espace NFT a également été fortement impacté par ce bear market.
Le marché baissier n’a pas épargné les NFT
Le volume d’échanges était en effet estimé à 16,6 milliards de dollars au début de l’année, un sommet historique. Entre janvier et juin, il a chuté de près de 95% pour tomber à 1 milliard. Néanmoins, il convient de nuancer ces chiffres du mois de janvier, car ils seraient dus à des manipulations de wash trading sur la plateforme LooksRare. Cela signifie que les utilisateurs ont échangé des jetons entre eux pour gonfler artificiellement les prix.
On ne peut pour autant pas nier le déclin du marché des NFT. Même les prix plancher des projets estampillés blue chip, réputés fiables, ont chuté d’environ 30% depuis le début de l’année. Parmi eux, on peut citer les célèbres collections Bored Ape Yacht Club, les Cool Cats ou encore Doodles.
Qu’en est-il des métavers ?
Les prix des parcelles sur les métavers les plus connus sont également en baisse entre janvier et juin. La valeur d’un terrain virtuel est ainsi passée de 4 700 à 2 100 dollars sur The Sandbox, et de 6 000 à 3 500 dollars sur Decentraland. Alors que NFT World avait connu un pic à plus de 11 000 dollars en mars, le prix moyen est retombé 4 300 dollars, légèrement plus bas que celui de janvier.
C’est finalement pour que la chute a été la plus dure, passant de 22 000 $ à la suite du mint de mai, à 5 700 $ en moyenne aujourd’hui. Dans ce contexte, les plus gros volumes de vente – qui ont considérablement diminué – restent attribués à NFT Worlds et à The Sandbox.
Les conséquences du hacking d’Harmony
Le volume des échanges décentralisés sur la blockchain Harmony a par ailleurs considérablement baissé depuis le début de l’année. Mais cette situation a maintenant atteint son paroxysme avec le piratage de son bridge Horizon.
Le 23 juin, ce hacking a entraîné – entre autres – un pic de volume de 434 % sur DeFi Kingdoms, – le jeu qui représentait le plus grand DEX de la blockchain – par rapport à la moyenne du mois. Les utilisateurs s’efforçaient alors de retirer leurs actifs. Le 30 juin, The Block a publié une enquête qui a montré que 50 % des tokens qui étaient live sur le protocole deux jours avant le piratage ont par la suite été retirés.
Ceux qui tirent leur épingle du jeu
Dans ce contexte, on peut quand même souligner l’augmentation de la part de marché de YugaLabs (fondateurs du BAYC). Celle-ci s’explique par le développement de nouveaux produits comme Otherdeed, les terrains virtuels NFT, pour son métavers Otherside. La première démo est prévue le 16 juillet.
En outre, les collections NFT du Top 10 auraient enregistré pas moins de 92 600 ETH de royalties. Les plus gros contributeurs de cette montée en flèche des royalties sont Moonbirds et Otherdeeds.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
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