Depuis le début de l’année, les réserves d’Ethereum conservées sur les exchanges ont baissé de 26%. Sur la même période, le cours de l’ETH explosait. Et les traders attendent plus encore.
Parmi les deux principales cryptomonnaies, ce n’est plus Bitcoin qui donne le tempo sur le marché. L’Ether enregistre des performances record. Sur un an, son prix s’envole de pas moins de 700%. Il grimpe ainsi de 400 à plus de 3.000 dollars.
Avant la chute des valeurs cryptos à la mi-mai, l’ETH dépassait même les 4.000 dollars. Le jeton natif de la blockchain Ethereum pourra-t-il de nouveau s’offrir en 2021 une incursion au-delà de ce seuil ? Nombre de traders l’espèrent.
L’Ether crypto vedette du mois d’août
L’inflation du prix de l’Ether encourage en effet les investisseurs à conserver leurs tokens dans l’attente d’une nouvelle hausse. Un indicateur permet de le mesurer : le nombre d’Ether conservés sur les exchanges.
A des fins de trading à court terme, les traders conservent en effet généralement leurs cryptomonnaies sur les exchanges. Or, ces réserves disponibles sur les bourses crypto baissent fortement en 2021.
D’après CryptoQuant, ces réserves chutent sur un an de 26,29 à 19,22 millions d’Ether. En clair, les stratégies de holding prennent le pas sur le trading à court terme. Et sur la seule année 2021, ces stocks de tokens fondent de 26%.
Moins de réserves donc, mais aussi moins de dépôts, ce qui étaye encore un peu plus l’hypothèse du hold d’Ether. D’après CoinMetrics, les dépôts d’ETH réalisés par les investisseurs sur les plateformes de trading sont en recul de 21,11% sur un an.
Et cette tendance s’est encore accentuée au cours des 30 derniers jours. Cela coïncide donc avec le déploiement du hard fork London. La mise à jour a pour effet de brûler des jetons, auparavant reversés aux mineurs sous forme de frais.
Staking et London réduisent l’offre d’Ether
Ce mécanisme de burn génère ainsi une pression déflationniste. En effet, durant les 20 jours qui suivaient l’activation de London, le réseau brûlait près de 92.595 ETH, soit l’équivalent de 295,85 millions de dollars.
London contribue donc à réduire l’offre d’ETH sur le marché, favorisant ainsi en théorie une croissance du cours de l’Ether. Or, sur un mois, les dépôts effectués auprès des exchanges plongent de 47,81%.
Cette tendance envoie un signal clair : les investisseurs décident de détenir leurs cryptomonnaies sur leurs propres wallets, pariant sur une hausse du cours de l’ETH. Pour l’heure, l’Ether traverse une phase de consolidation autour des 3.000 dollars, après une augmentation rapide.
Un autre mécanisme contribue encore à réduire l’offre d’Ether : le staking sur Ethereum 2.0. Dans le cadre de la migration vers le Proof of Stake, les détenteurs de jetons peuvent déposer leur Ether sur un smart contrat dédié pour du staking. Le succès dans ce domaine est indéniable avec près de 7 millions d’ETH en staking.