L’Espagne est devenue l’un des premiers pays de l’UE à créer son propre groupe de travail chargé de réglementer l’IA.
L’AESIA est née
L’Espagne réfléchit à l’encadrement de l’Intelligence artificielle. En effet, le pays est devenu l’un des premiers pays européens à créer son propre groupe de travail chargée de réfléchir à la réglementation de l’IA.
L’Agence espagnole pour la supervision de l’intelligence artificielle (AESIA) devrait garantir, parallèlement à la stratégie numérique nationale, que le développement de l’IA dans le pays sera “inclusif, durable et centré sur les citoyens”.
Le 22 août, le Conseil des ministres a approuvé un décret royal portant création de l’AESIA. L’agence est mise en place grâce aux efforts conjoints du ministère espagnol des finances et de la fonction publique et du ministère de l’économie et de la transformation numérique.
L’Espagne comme futur leader dans le domaine ?
L’Espagne souhaite devenir une puissance majeure dans le domaine de l’intelligence artificielle. La création de l’AESIA s’s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du pays en matière d’IA.
De son côté, l’Union européenne a adopté l’Artificial Intelligence Act. Il s’agit d’un cadre législatif pour la gouvernance et la surveillance de l’intelligence artificielle. Comme ce fut le cas avec le RGPD, l’Union Européenne adopte une approche par les risques en matière législative.
Une fois adoptée, cette loi imposera des restrictions sur une série de services et de produits d’intelligence artificielle et interdira même certains services.
Parmi les technologies et services controversés qui seraient interdits, on retrouve : la surveillance biométrique, les systèmes de notation sociale (en place en Chine par exemple), les algorithmes de police prédictive, les logiciels de reconnaissance des émotions et les systèmes de reconnaissance faciale non ciblés.
D’autres dispositifs sensibles seront fortement encadrées. C’est notamment le cas des dispositifs médicaux, des dispositifs dans les infrastructures critiques comme les transports ou encore du contrôle aux frontières.
De leur côté, les modèles d’IA générative comme ChatGPT d’OpenAI ou encore Bard de Google seraient autorisés à fonctionner. La loi européenne sur l’IA oblige les pays de l’Union à mettre en place des agences nationales chargées de superviser l’IA.
L’Espagne prend donc les devants en créeant sa propre agence. D’autres pays travaillent actuellement sur la législation entourant l’IA. C’est le cas de la Chine même si son approche en la matière diffère largement de celle pratiquée en Europe.
Source : CoinTelegraph
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