Pour Vitalik Buterin, le hard fork London d’Ethereum est un succès en baissant les frais et en accélérant les transactions. La mise à jour est accueillie positivement par les investisseurs.
C’est désormais chose faite. La mise à jour ou hard fork d’Ethereum, aka London, est opérationnelle. Et les évolutions sont d’ores et déjà notables. London répond enfin à deux problématiques majeures de la blockchain publique.
Elle introduit en particulier un nouveau mécanisme pour les frais de transaction. Concrètement, EIP-1559 réduit les frais de gaz en brûlant une partie de ceux-ci. Ainsi, ce sont environ 2,3 ETH qui sont brûlés chaque minute.
2,3 ETH de frais brûlés chaque minute
Les applications exploitant la blockchain Ethereum voient ainsi les coûts diminuer, ce qui rend les transactions plus intéressantes pour les utilisateurs. OpenSea, une marketplace NFT populaire, est le premier bénéficiaire.
Depuis le déploiement de London, ce sont 374 ETH de frais qui ont été brûlés, représentant plus d’un million de dollars. Le DEX Uniswap, dont les transactions devenaient rapidement coûteuses, bénéficie lui aussi du mécanisme.
Son fondateur, Hayden Adams, estime que l’exchange pourrait brûler jusqu’à 350.000 ETH par an, soit l’équivalent d’un milliard de dollars. L’écosystème Ethereum et les investisseurs ont des raisons d’être satisfaits.
Dans les jours qui précédaient la mise à jour, le cours de l’Ether progressait d’ailleurs rapidement. Le prix de l’ETH avoisine à présent les 2.800 dollars, en hausse de près de 3% sur 24 heures. Sur 7 jours, la croissance dépasse les 15%.
L’ETH en hausse de 280% en 2021
Le PDG de Pantera Capital, Dan Morehead, en est persuadé, London est l’instrument qui permettra à l’Ether de détrôner Bitcoin en tant que principale cryptomonnaie. Cette analyse ne fait cependant pas l’unanimité.
Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, ne prend pas position à ce sujet. Pour lui, il est indéniable que le hard fork représente un succès majeur. Buterin considère en outre que London contribuera au succès de la fusion avec Ethereum 2.0 et la migration vers le proof of stake.
La réussite du déploiement est « la preuve que l’écosystème Ethereum est capable d’apporter des changements importants », déclare-t-il à Bloomberg. Il ajoute par ailleurs être « définitivement plus confiant quant à la fusion ».
Et il n’est manifestement pas le seul à se montrer confiant. Les investisseurs aussi plébiscitent le crypto-actif. L’ETH a enregistré une hausse impressionnante de 37% sur les deux dernières semaines. Depuis le début de l’année, la croissance atteint 280%.