Hier, Mark Zuckerberg a tenté de défendre Libra devant le Comité de la chambre des États-Unis. Le PDG-fondateur de Facebook a affirmé que dans le cas où les régulateurs ne seraient pas rassurés, le réseau social se retirerait du projet.
Alors que Libra préoccupe la classe politique et les régulateurs du monde entier, mercredi, à Capitol Hill, Zuckerberg a essayé de rassurer les législateurs américains. Selon le patron de Facebook, Libra sera soutenu majoritairement par le dollar US.
“Je pense qu’il serait tout à fait raisonnable pour nos régulateurs d’essayer de mettre en œuvre une restriction qui dit qu’il doit s’agir principalement de dollars américains”, a-t-il déclaré, tout en soulignant que le blocage de Libra pourrait profiter au projet de monnaie numérique de la Chine.
Zuckerberg a ensuite indiqué qu’il ne s’engagerait pas à bloquer des crypto-wallets Libra, à l’exception de ses propres portefeuilles Calibra. Il reste ouvert à l’intégration de nouvelles mesures afin de lutter plus efficacement contre le blanchiment d’argent sur le réseau Libra.
Concernant le départ des plus gros partenaires de la fondation, Zuckerberg a expliqué que le projet était « risqué » et qu’il pouvait effrayer certains membres. Il a précisé que dans le cas où les autorités n’autoriseraient pas Libra, Facebook se retirerait aussi de l’initiative.
Après plus de 5 heures d’audience, les législateurs ont commencé à exprimer leur lassitude face à la longueur du témoignage de Zuckerberg.
“Franchement, je ne suis pas sûr que nous ayons appris quelque chose aujourd’hui”, a commenté le républicain McHenry.
La présidente du Comité, Maxine Waters, a quant à elle déclaré « ne toujours pas comprendre le projet ».
“Dire simplement que vous êtes préoccupé par les personnes non bancarisées ne répond pas à nos questions”, a-t-elle ajouté.
Cette audience fait suite au passage de David Marcus, ex-président de Facebook Messenger et actuel responsable de Libra, devant le même Comité en juillet. La majorité des législateurs l’avaient exhorté à mettre en suspens l’initiative.
En début de semaine, Marcus annonçait que l’association Libra pourrait modifier la structure de son futur réseau de paiement en utilisant plusieurs crypto-monnaies, chacune adossée à différentes monnaies fiat.
Retrouvez toute l’actualité de Libra en cliquant ici
Questions & Réponses (0)