La bourse israélienne, Bits of Gold, vient de recevoir une licence de l’Autorité des marchés financiers. À noter que cette récompense est une première dans le pays. Elle permet ainsi à l’exchange d’opérer sur le marché de capitaux.
La bourse peut désormais opérer en toute légalité
Bits of Gold, la bourse de crypto israélienne, a reçu, en début de semaine, sa licence. Elle lui permet ainsi d’opérer en toute légalité sur les marchés de capitaux. Elle devient ainsi la première entreprise de cryptomonnaies du pays à recevoir cette licence, qui, rappelons-le, est attribuée par l’Autorité des marchés financiers. L’exchange pourra ainsi travailler avec les banques locales et surtout, stocker les devises numériques dans le fameux wallet Bits of Gold.
Annoncée depuis quelque temps comme un wallet ultra-sécurisé, il permettrait de stocker toute une variété d’actifs numériques. En disposant de la licence, la bourse de cryptomonnaie pourra aussi fournir un service qui permettraient aux institutions financières ainsi qu’aux banques de se connecter aux devises numériques.
Un accès aux cryptos simplifié pour les Israéliens
Dans un communiqué, la bourse de cryptomonnaie a souligné qu’il avait comme objectif de rendre le monde des cryptomonnaies plus accessible au public israélien. L’obtention de la licence se pose ainsi comme la première étape pour y arriver. En effet, en simplifiant l’accès aux cryptomonnaies et en sécurisant les échanges, le public sera plus à même de se lancer dans ce type de transaction.
Il convient de rappeler que les autorités israéliennes ont imposé des restrictions sur les paiements en espèces sur le territoire. Ce, afin de mettre un terme aux transactions illégales et ainsi, favoriser la transition vers l’utilisation des cryptomonnaies. Certes, il y a encore du chemin à faire, mais avec cette bonne nouvelle, on ne peut que rester optimistes.
Des blocages à certains niveaux
L’adoption des cryptomonnaies en Israël, a en effet été semée d’embuches. Cela rappelle un peu la situation en Iran. Déjà, les banques israéliennes s’étaient montrées très hostiles face aux devises numériques et aux systèmes de stockage d’actifs. Ensuite, il y a eu les problèmes concernant la lutte contre le blanchiment d’argent (AML).
En 2017, la Cour suprême israélienne avait statué sur le fait que Leumi, une banque locale, pouvait légalement refuser le service à Bits of Gold. À l’époque, la banque avait affirmé que la nature du Bitcoin ne le rendait pas éligible aux exigences de la GAP. Cependant, la Cour Suprême a changé de fusil d’épaule en 2019. Elle a jugé que Leumi ne pouvait pas bloquer le compte de Bits of Gold en raison de préoccupations réglementaires. En statuant ainsi, elle a créé un précédent pour d’autres entreprises de cryptomonnaies.
Des évolutions notées sur ces dernières années
Ces dernières années, de nouvelles réglementations anti-blanchiment ont été appliquées par le gouvernement en Israël. Cela a contribué à ouvrir la voie aux collaborations entre les acteurs de l’industrie de la cryptomonnaie et les banques.
L’évolution a été lente à se mettre en place, mais a permis aux sociétés de cryptomonnaies de s’imposer. Il leur faut bien évidemment obtenir une licence pour pouvoir poursuivre leurs activités. Pour Bits of Gold, c’est déjà une étape de faite. Reste à revoir les questions concernant la législation fiscale afin d’assurer l’adoption institutionnelle en Israël des cryptomonnaies. Selon Coincub, le pays a notamment été classé comme étant le troisième pays au monde à proposer des taxations sur les gains en cryptomonnaies élevées. Lesdites taxes peuvent en effet aller jusqu’à 33 % en Israël. Si l’activité d’investissement est par ailleurs considérée comme liée à l’entreprise, il faudra compter avec l’impôt sur le revenu jusqu’à 50 %.
Rappelons qu’au début du mois, l’Autorité des marchés de capitaux, des assurances et de l’épargne avait déjà accordé la première licence israélienne de crypto. Ce, à la société d’infrastructure Hybrid Bridge Holdings. Celle que Bits of Gold a reçue représente, quant à elle, une première en son genre pour un courtier actif local.
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