
Apple a annoncé la sortie d’un nouveau casque VR – AR (réalité virtuelle et réalité augmentée) pour la fin de cette année. Une décision qui constitue l’élément déclencheur d’une guerre froide entre Apple et Meta pour le contrôle du metaverse. Cette course à la nouveauté peut aller encore plus loin. Selon Inder Phull, PDG de Pixelynx, l’enjeu de cette bataille concerne plutôt la centralisation de la technologie sur le long terme.
Un secteur qui mobilise des milliards de dollars
Meta est le constructeur principal des casques VR – AR. L’annonce de la sortie du nouvel appareil d’Apple peut être considérée comme un défi lancé au géant du secteur. Des milliards de dollars sont injectés dans l’industrie de la réalité virtuelle afin de garantir une meilleure immersion dans le paysage numérique.
Ce qui constitue une source d’inquiétude supplémentaire pour les partisans de la décentralisation de la technologie. En effet, peu importe laquelle de ces entreprises s’en sortira le mieux. Cette croissance ne sera qu’un pas de plus vers le monopole du métavers.

L’ambition d’un metaverse ouvert
Le web3 représente la conclusion d’une étape importante dans l’évolution du web. Une version décentralisée d’Internet, un idéal auquel les dirigeants et les travailleurs de sociétés blockchain croient. Le web3 n’est pas sous le joug des grandes entreprises technologiques comme Apple, Amazon, Google et Meta. Pour former un metaverse ouvert, des accords entre ces entreprises sont indispensables. Force est de constater, qu’à l’heure actuelle, nous sommes encore bien loin d’une technologie blockchain transparente.
Pour le moment, des géants comme Meta et Apple s’efforcent de maintenir des écosystèmes numériques fermés afin de rendre les utilisateurs dépendant de leurs services. Toutefois, plusieurs initiatives de sociétés de blockchain se démarquent pour favoriser l’adoption du metaverse pour tous. C’est le cas de Lamina1, une société dont l’un des fondateurs est à l’origine de la notion de “metaverse” dans son roman Snow Crash paru en 1992.
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Des efforts de Meta à encourager
Même si Meta et Apple sont décidés à ne pas s’impliquer dans la technologie blockchain pour le moment, Meta tend à se démarquer sur ce point. En effet, l’entreprise a accepté de faire l’expérience de jetons cryptographiques et non fongibles. De plus, environ 30 autres sociétés se sont associées à Méta l’année passée afin de mettre sur pied le “Metaverse Standards Forum”. Lamina1 et Microsoft Epic Games en font partie.
Cette organisation s’est engagée dans la promotion et dans le développement de nouveaux concepts importants pour la création d’un metaverse ouvert. En misant sur l’interopérabilité et l’établissement de certaines normes, Metaverse Standards Forum pourrait initier l’interaction entre différents utilisateurs, quelles que soient les plateformes utilisées.
L’adhésion de Meta à ce forum démontre donc une implication dans les négociations nécessaires à la décentralisation du metaverse. Cependant, si Méta sait faire une chose mieux que son concurrent Apple, c’est d’agir en secret. Une caractéristique qui se démontre par la protection du fonctionnement interne de ses médias sociaux, à l’instar d’Instagram et de Facebook. Surtout en termes de collecte, gestion et utilisation de données des utilisateurs.
Les crypto-actifs représentent un investissement risqué.
Meta et sa position sur le metaverse
Selon Kawamura d’Everyrealm, les entreprises qui courent à leur perte sont celles qui opèrent dans la blockchain et qui choisissent délibérément de ne pas favoriser sa transparence et son ouverture. Pour lui, les utilisateurs doivent opérer sur le web et les plateformes avec une seule identité numérique. En cas de refus de ces offres, les consommateurs et les constructeurs devront se tourner vers d’autres options.
La déclaration de Méta est claire à ce sujet : l’entreprise n’envisage pas de former “son propre metaverse”. Dans son communiqué, Meta affirme que le metaverse est avant tout un ensemble de produits, de technologies et de plateformes. Il ne peut être contrôlé et exploité par une unique institution. De la même manière qu’il n’existe pas d’Internet appartenant à Google ou à Microsoft, mais plutôt des produits définis comme un iPhone d’Apple ou un système d’exploitation de Microsoft.

Toutefois, ce discours rassurant omet certains détails dans les exemples donnés. En effet, seule une poignée de sociétés dominent le trafic internet : Google avec son moteur de recherche ou encore Méta et ses médias sociaux. Aussi, la connectivité des appareils mobiles est monopolisée par deux systèmes d’exploitation : Android et iOS.
Bien que tous les espaces numériques ne soient pas dirigés par une entité centralisée, la présentation du web actuel démontre une réelle domination de quelques entreprises multimilliardaires à l’instar d’Apple, Amazon, Méta et Microsoft. Une situation qui tend à se répéter avec l’organisation du web3 et le metaverse.
Source : TheBlock
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