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Microsoft développe une puce dotée d’intelligence artificielle pour alimenter ChatGPT

David Rajaonary
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Une information du média américain The Information indique que Microsoft développe sa propre puce pour IA, sous le nom de code “Athena”. Cette puce aurait pour objectif de faire fonctionner plus efficacement la technologie derrière le chatbot IA ChatGPT, récemment intégré à son moteur de recherche historique Bing.

Une puce développée depuis 2019 sur le même modèle que les puces d’Apple

La twittosphère n’a pas manqué de s’emballer au sujet deu niveau de performance et de fiabilité de la puce Athena, qui n’est pas encore connu publiquement. Selon The Information, la puce Athena serait en effet basée sur la fameuse gravure à 5nm de TSMC, la même que celle utilisée par Apple pour ses puces M1. Ce processus permet de fabriquer des puces plus petites, plus rapides et moins énergivores que les précédentes. La puce Athena serait testée par un petit groupe de Microsoft et d’OpenAI depuis 2019, ce qui laisse supposer qu’elle est encore à un stade très expérimental.

Actuellement, Microsoft utilise essentiellement des puces produites par NVidia et Intel, elles aussi fabriquées par le taiwanais TSMC. Nous ne sommes pas des spécialistes, mais oui, les puces actuellement sur le marché sont limitées par plusieurs facteurs. Par exemple, elles montrent quelques faiblesses dans les des applications spécifiques comme les réseaux de neurones ou le traitement du langage naturel.

Les enjeux techniques des puces pour IA sont en effet nombreux : il faut concevoir des architectures adaptées aux besoins spécifiques des applications d’IA, comme le traitement du langage naturel ou la vision par ordinateur, il faut gérer la consommation d’énergie et la dissipation de chaleur, il faut assurer la compatibilité et l’interopérabilité avec les logiciels et les plateformes existants, et il faut respecter les normes de sécurité et d’éthique.

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Des coûts de développement et de production faramineux ?

Le coût de développement et de production de la puce Athena n’est pas connu publiquement, mais il serait probablement très élevé, étant donné la complexité et la nouveauté du projet. Microsoft aurait investi plus d’un milliard de dollars dans OpenAI en 2019, ce qui pourrait être lié à la puce Athena.

Le géant de Redmond est l’un des premiers soutiens d’OpenAI, fondée en 2015 par des personnalités comme Elon Musk ou Peter Thiel. Microsoft a investi plus d’un milliard de dollars dans OpenAI en 2019, ce qui lui a permis d’accéder à la technologie développée par la société, notamment ChatGPT. Un investissement qui doit atteindre 10 milliards sur plusieurs années.

Microsoft a vu le potentiel de ChatGPT pour ses propres services et applications. Par exemple, Microsoft utilise ChatGPT pour son assistant virtuel Bing Copilot, qui peut répondre aux questions et aux requêtes des utilisateurs sur Windows 11 ou sur Xbox. Microsoft utilise aussi ChatGPT pour son service Azure AI, qui propose des solutions d’IA aux entreprises et aux développeurs.

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On scrutera donc avec intérêt l’arbitrage de Microsoft : équilibrer d’une part  les coûts de développement et d’exécution de ses projets d’IA en interne et chez OpenAI – et d’autre part le risque d’échec technique lié à une complexité accrue. La puce s’appelle Athena. C’est la déesse de la sagesse, mais aussi de la guerre. Espérons qu’elle ne se rebelle pas contre son créateur.


Sources ; The Information


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David Rajaonary

David Rajaonary

David est analyste financier indépendant, et décrypte chaque dimanche pour vous l’actualité de la crypto et de la finance de la semaine. Il écrit régulièrement quelques papiers pour analyser des acteurs clés de la DeFi, des stablecoins et des monnaies numériques de banques centrales.

Diplômé en Finance et Comptabilité, David exerce depuis 10 ans dans l’Audit, le Conseil en management et l’Analyse financière. Ses premiers pas dans la crypto datent de 2020, avec l’étude de projets de monnaies numériques de banque centrale (MNBC) et de registres distribués (blockchains privées).

Depuis, David écrit régulièrement sur la percée des projets Ripple (XRP), Stellar Lumens (XLM) et Chainlink (LINK). Dans ses articles, il vous montre comment ces projets blockchain s’immiscent et transforment silencieusement le monde bancaire et celui de l'investissement.

Paiements transfrontaliers, transferts d’argent, bancarisation des populations vulnérables, prêts, tokénisation de titres financiers, tokénisation de biens immobiliers, lutte contre la fraude, sécurité … sont le fil conducteur de ses articles.

(Petit disclaimer : il s’exprime à titre personnel et son traitement de l’actualité ne constitue en rien des conseils d’investissement, ni des incitations à acheter ou à vendre des cryptomonnaies. Les prises de position, critiques et conclusions sont établies toujours dans le respect des principes d’éthique et de transparence journalistiques)

Quand il ne rédige pas sur la crypto, David aime explorer l’histoire de l’Art africain et des civilisations arabes.

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