En difficultés financières, le groupe DCG essaie de rattraper le coup en vendant certains de ses actifs. Le groupe envisage ainsi de se séparer de sa filiale CoinDesk. Plusieurs investisseurs se seraient déjà positionnés pour un rachat total ou partiel de CoinDesk.
La vente totale ou partielle de CoinDesk
L’année 2022 a laissé des blessures profondes dans le monde de la cryptomonnaie. Le conglomérat Digital Currency Group (DCG) est actuellement en mauvaise posture financièrement. Le groupe tente donc de prendre des mesures pour redresser la barre pour éviter une catastrophe.
D’après le célèbre Wall Street Journal, l’une des mesures actuellement sur la table est la vente totale ou partielle de CoinDesk. CoinDesk est un célèbre site d’information crypto qui a rejoint le groupe DCG en 2016. A l’époque, les informations qui avaient filtré laissaient entendre que DCG avait déboursé entre 500 000 et 600 000 dollars pour racheter CoinDesk.
CoinDesk pourrait donc bien changer de main en 2023. En tous cas, son PDG Kevin Worth affirme que plusieurs racheteurs potentiels se sont déjà manifestés.
« Au cours des derniers mois, nous avons reçu de nombreuses manifestations d’intérêt entrantes pour CoinDesk. En tant que tel, j’ai engagé Lazard comme conseiller financier pour nous aider. Mon objectif en embauchant Lazard est d’explorer diverses options pour attirer du capital de croissance dans l’activité de CoinDesk, ce qui peut inclure une vente partielle ou totale. » Kevin Worth, PDG de CoinDesk
Les négociations sont maintenant en cours. Les offres de rachat s’élèveraient actuellement autour de 200 millions de dollars, soit près de 400 fois plus que son prix en 2016. Il faut dire que le site d’information a généré 50 millions de chiffre d’affaires en 2022.
Le groupe DCG affaibli par le bear market et la chute de Genesis
Qu’est-ce qui a mené DCG à envisager la vente de CoinDesk ? Hier, nous apprenions que DCG a pris la décision d’arrêter le versement de dividendes à ses actionnaires. Aujourd’hui, on va encore plus loin avec la mise en vente de CoinDesk. De toute évidence, le groupe DCG a un besoin pressant de capitaux frais et de nouveaux investisseurs.
Pour comprendre les difficultés de DCG, il faut se tourner vers une de ses filiales : Genesis Trading. En fait, les tourments de DCG ont commencé avec… FTX bien sûr. On le sait, l’exchange FTX a explosé en vol en novembre 2022. A partir de là, de nombreuses entreprises ont été affectées par ricochet.
C’est notamment le cas de Genesis, qui s’est retrouvé avec 175 millions de dollars bloqués sur FTX. Genesis a alors dû suspendre les retraits sur la plateforme. Depuis plusieurs semaines, il se dit même que Genesis se prépare à déposer le bilan. En tous cas, Genesis (et donc le groupe DCG) doit faire face à une dette colossale estimée à 3 milliards de dollars.
Mais l’effet boule de neige ne s’arrête pas là. Les difficultés de Genesis impactent également la plateforme de cryptomonnaie Gemini. En particulier, le programme de prêt Gemini Earn a dû fermer ses portes suite au blocage des retraits sur Genesis. Les fondateurs de Gemini, les frères Winklevoss, jettent la faute sur Barry Silbert, le PDG de DCG (maison mère de Genesis). En effet, ils affirment que c’est la mauvaise gestion de Genesis qui a provoqué la chute de Gemini Earn. Un bras de fer public se joue donc entre Gemini et DCG.
Du côté de Grayscale Investments, une autre filiale de DCG, la situation n’est pas rose non plus. La société gère Grayscale Bitcoin Trust, l’un des plus gros fonds d’investissement en Bitcoin pour les acteurs institutionnels. Or, DCG est un gros investisseur dans le Trust. Un éventuel dépôt de bilan de Genesis pourrait forcer DCG à liquider ses actifs, ce qui poserait de gros problèmes à Grayscale.
Alors, la vente de CoinDesk pourra-t-elle contribuer à sauver DCG ?
Source : Wall Street Journal
Pour en savoir plus : Après la faillite de Genesis, Grayscale dans la tourmente ?