Le cours du Bitcoin chute encore (32.000$). Indifférente, la Banque de France poursuit ses expérimentations de monnaie numérique (MNBC) et ses usages pour des titres cotés.
La semaine ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour Bitcoin. Le prix du BTC accuse une nouvelle journée de baisse. Son cours avoisine à présent les 32.000 dollars. Durant les 7 derniers jours, la cryptomonnaie perd ainsi près de 20%.
La situation sur le marché des options et des contrats à terme en Bitcoin ne favorise pas un retour à la croissance cette semaine. Au contraire, l’expiration le 25 juin de plusieurs milliards de dollars de contrats tirerait le cours vers le bas.
Des jetons MNBC émis sur la blockchain publique
Pour les banques centrales, dont beaucoup de gouverneurs se sont exprimés contre le BTC, l’heure n’est plus aux commentaires sur les cryptomonnaies. En France, ainsi, les expérimentations autour des monnaies numériques (CBDC ou MNBC) se poursuivent.
La Banque de France annonçait le 21 juin un nouveau test réunissant SEBA Bank et « un groupement d’acteurs ». Il s’agissait cette fois de procéder au règlement de titres cotés par l’intermédiaire d’une monnaie numérique de banque centrale.
L’opération s’est donc déroulée avec succès le 18 juin. Cette transaction s’inscrit dans le cadre du programme d’expérimentation lancé en mars 2020. Ce paiement en MNBC demeure néanmoins une simulation.
Comme le précise la Banque de France, l’objectif était de « simuler le règlement de titres cotés et ainsi déclencher leur livraison dans TARGET2-Securities (T2S), en environnement de test ». La participation de la banque centrale consistait a simulé l’émission de jetons sur une blockchain publique.
D’autres tests avant la décision de la BCE
La nature de cette blockchain publique n’est pas précisée. Des tests antérieurs ont ainsi été menés sur Tezos et Ethereum. A noter que pour ces expérimentations a été développé et déployé un « smart contract dédié ».
Son utilisation permet à la banque centrale de préserver le contrôle et la confidentialité des transactions. Pour autant, une émission de monnaie numérique en euro n’est toujours pas d’actualité.
L’expérimentation réussie est néanmoins une preuve supplémentaire de faisabilité. Elle démontre ainsi « les possibilités d’interactions entre les infrastructures conventionnelles et les infrastructures distribuées », souligne Nathalie Aufauvre, Directrice Générale de la Stabilité Financière et des Opérations de la Banque de France.
D’autres tests sont au programme jusqu’à mi-2021. Ceux-ci doivent contribuer « à la réflexion plus globale de l’Eurosystème sur l’intérêt d’une MNBC. » La BCE doit en effet décidé prochainement de poursuivre ou non le développement d’un euro numérique.