Avec plus de 8 millions de dollars par semaine, le Nigéria est le champion africain en transfert de Bitcoin devant l’Afrique du Sud et le Kenya dont leur montant de transfert hebdomadaire respectif en bitcoin est 7 et 2 millions de dollars.
Dans un rapport publié par Chainalysis, on a montré que les transferts de devises cryptographiques à destination et en provenance d’Afrique de moins de 10 000 dollars ont augmenté de 55% en un an pour atteindre la barre des 316 millions au mois de juin.
La société de recherche en blockchain a précisé dans le rapport que les transferts ont augmenté de plus de moitié. La majorité de ces transferts sont réalisés dans l’Afrique anglophone surtout au Nigéria, au Kenya et en Afrique du Sud.
En septembre 2020, Usefultulips, une compagnie spécialisée dans les statistiques sur bitcoin a rapporté que le Nigéria est le leader africain en matière de transfert de bitcoin avec 8 millions de transfert par semaine. L’Afrique du Sud et le Kenya viennent tout juste après avec 7 et 2 millions de dollars de transferts respectifs.
La Crypto renaissance en Afrique
Les nations africaines partagent certaines similitudes et tendances clés. Les problèmes économiques, allant des taux d’inflation élevés et des devises volatiles aux questions financières telles que le contrôle des capitaux et le manque d’infrastructures bancaires, ainsi que les tendances démographiques et sociétales, avec une population native jeune et mobile en forte croissance, font que l’Afrique est bien adaptée à l’adoption rapide des cryptomonnaies
Par exemple, au cours des 12 derniers mois, les données de Google Search montrent que l’Ouganda, le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Ghana sont tous classés dans le top 10 sur le thème de bitcoin.
De même, entre deux enquêtes récentes, l’une a montré que parmi les internautes qui possédaient une cryptocarte, l’Afrique du Sud se classait au troisième rang mondial avec 13 %, tandis que le Nigeria se classait au cinquième rang avec 11 %. Une autre a montré que 16 % des Sud-Africains ayant un accès à l’internet avaient utilisé ou possédaient une cryptocarte, se classant seulement derrière la Turquie, le Brésil et la Colombie.
Paxful a connu beaucoup de succès en Afrique. Le service compte plus de trois millions d’abonnements, dont 45 % en provenance d’Afrique, et il connaît une croissance rapide. En fait, les États-Unis, le Nigeria et le Ghana ont atteint 15 millions d’échanges au cours de l’année dernière, soit une augmentation de 65 % par rapport à l’année précédente.
D’importants échangeurs se développent également en Afrique. L’année dernière encore, Binance a lancé Binance Uganda, une bourse de devises cryptographiques qui permet la conversion directe de Shillings ougandais en Bitcoin.
Des chiffres intéressants après le « lock down »
Selon le chercheur Matt Ahlborg, le volume ghanéen des échanges peer-to-peer LocalBitcoins et Paxful a augmenté pour atteindre environ 6,2 millions de dollars sur les 90 jours du blocage, contre environ 4,2 millions de dollars sur la période précédente de 90 jours.
Et l’activité du marché nigérian des bitcoins est près de 10 fois supérieure à celle du Ghana. Les chiffres d’Ahlborg montrent que les échanges de bitcoin nigérian ont atteint environ 63,9 millions de dollars pendant la période de blocage.
Comme 60 % des 1,25 milliard d’Africains ont moins de 25 ans, les commerçants locaux, ainsi que les mastodontes de la cryptographie, parient sur la croissance future.
Jack Dorsey a dit en décembre dernier que l’Afrique sera le pôle de développement des cryptomonnaies. D’années en années, les utilisateurs et les initiatives pro-cryptos se développent en Afrique. Retrouvera-t-on un Afrique leader en cryptomonnaies à l’horizon 2050.