La communauté Terra va devoir se prononcer sur une nouvelle proposition de fork. Celui-ci doit permettre de créer Luna Classic et Luna Core. Voyons ensemble le nouveau plan de relance proposé par Do Kwon et ses équipes. Nous verrons aussi l’accueil qu’il reçoit de la part de la communauté Luna mais également du grand public.
Do Kwon annonce un nouveau fork !
Hier, nous évoquions avec vous la proposition de Do Kwon pour sauver l’écosystème Terra. Si l’idée d’un fork de la blockchain reste d’actualité, la répartition de la distribution n’est aujourd’hui plus la même.
Cette nouvelle version, sobrement baptisée “Terra Ecosystem Revival Plan 2” est une version actualisée et affinée du plan initial. S’il est voté par la communauté, le fork devrait s’effectuer à partir d’un instant T avant “l’attaque” du 7 mai.
Pour ce nouveau protocole, la blockchain prendrait le nom de Terra Classic, tandis que le token serait le Luna Classic (LUNC). Le nouveau protocole ne prévoit pas de nouveau stablecoin algorithmique. Logique, lorsque l’on sait que c’est cet élément qui a entrainé le naufrage du protocole initial Terra.
Cette nouvelle proposition de Do Kwon prévoit de conserver les deux blockchains. Ainsi, la blockchain originale sera renommée Luna Classic ($LUNC) tandis qu’une seconde, basée sur un instantané du 7 mai, conservera le ticker $LUNA.
Quelle répartition des jetons pour ce nouveau fork ?
La nouvelle chaîne prévoit la distribution de 1 milliard de tokens, répartis de la manière suivante :
- 25 % pour alimenter la community pool
- 5 % des tokens iront aux développeurs (4 % avec un cliff d’une année et un vesting de 4 ans et 1 % sans vesting)
- 35 % à l’attention des possesseurs de tokens LUNA au moment de l’attaque
- 10 % pour les détenteurs de Luna au lancement du nouveau protocole. 10 % des tokens seront débloqués instantanément, les 90 % restants le seront tout au long d’une période de vesting de 24 mois
- 25 % pour les détenteurs d’UST au moment du lancement. 10 % des tokens débloqués instantanément, 90 % débloqués au cours d’une période de 2 ans de vesting.
Cette répartition prévoit également que les portefeuilles qui possèdent moins d’un million de tokens LUNA devront respecter un vesting de 2 ans. Un vesting qui démarrera 1 an après l’airdrop. Pour les portefeuilles possédant plus d’un million de jetons LUNA, la durée de vesting sera de 4 ans. Cette période de vesting démarrera aussi un an après l’AirDrop.
S’il est voté, ce fork devrait démarrer être effectué le 27 mai prochain.
La force de Terra : sa communauté
Si l’écosystème Terra s’est effondré, une chose demeure : la communauté. Et c’est bien cette communauté que Do Kwon et l’équipe Terra entendent préserver. C’est d’ailleurs le sens de sa nouvelle intervention. Selon lui, l’écosystème Terra dispose de centaines de développeurs talentueux, travaillant notamment sur la DeFi.
L’applicatif Terra Station dispose de son côté d’une base proche du million d’utilisateurs. C’est selon cette logique de sauvegarde de la communauté que le nouveau plan a été mis sur pied.
Le nouveau plan a été globalement apprécié par la communauté Terra. À l’annonce, le cours du token s’est d’ailleurs apprécié de 60 %. Mais la communauté reste indécise pour partie. En effet, pour certains utilisateurs, cette nouvelle proposition serait beaucoup trop favorable aux whales.
Un élément sensible, lorsque certaines rumeurs évoquent que la Luna Foundation aurait utilisé sa réserve en BTC pour permettre à de gros investisseurs de sortir d’UST, au début de la crise, à un prix proche du dollar. Un élément encore difficile à avaler pour les plus petits porteurs qui pourraient se désengager de l’écosystème Terra.
Si certains acteurs ont manifesté publiquement leurs intérêts, des poids lourds de l’univers crypto restent dubitatifs. C’est notamment le cas de CZ, PDG de la plateforme Binance et de Vitalik Buterin, co-fondateur du réseau Ethereum qui continuent à penser que le fork n’est pas la solution pour la restauration de la blockchain Terra.
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