La marque de prêt-à-porter Paradisien propose désormais de s’offrir des vêtements et accessoires streetwear grâce au paiement en crypto-monnaies.
Bien qu’elles soient encore peu nombreuses en France, de plus en plus de boutiques en ligne se penchent sur la technologie blockchain et commencent à accepter le paiement en crypto-monnaies.
Cryptonaute soutient ce genre d’initiative et a pu interviewer Guillaume, l’un des fondateurs de Paradisien afin de discuter blockchain, streetwear et de manière plus générale, du paiement en crypto-monnaies.
Bonjour Guillaume, pouvez-vous nous présenter brièvement Paradisien ?
Paradisien est une marque de streetwear engagée avec un concept simple et innovant : une collection = un continent = une association. Notre but est de proposer des vêtements de qualité prônant des valeurs éthiques et responsables en s’inspirant de la culture d’un continent par collection.
Nous avons à cœur de nous engager pour participer à un monde meilleur et promouvoir des valeurs positives, c’est pourquoi nous travaillons également en collaboration avec des associations humanitaires en leur reversant une partie de nos bénéfices (2€ par article vendu).
Comment vous est venue l’idée d’accepter la crypto-monnaie ?
Nous avons découvert l’univers de la blockchain il y a plusieurs années maintenant et nous avons de suite fait le rapprochement avec Paradisien.
Très peu d’acteurs du monde du prêt-à-porter acceptent ces modes de paiement et le concept même de la blockchain va dans le même sens que Paradisien ; celui d’un monde plus juste pour tous, plus équitable et plus transparent. Nous sommes fiers d’être l’une des premières marques de prêt-à-porter française à accepter ce mode de paiement.
En début d’année, le média GQ reportait que les jeunes millionnaires en bitcoin dépensaient des fortunes pour des vêtements de type streetwear. Y a-t-il un lien réel entre street wear et crypto-monnaie ?
Le streetwear est LA mode d’aujourd’hui. Les plus grandes marques de luxe comme Balenciaga ou Gucci proposent maintenant des collections totalement streetwear. Avec l’émergence du courant hip-hop et de la culture de la glisse (skate, surf), cette mode est aujourd’hui incontournable.
Il est donc logique que de jeunes millionnaires en bitcoin s’y intéressent. L’attachement aux valeurs de liberté est le lien entre streetwear et cryptomonnaies ; liberté de penser autrement, liberté de s’affranchir des codes établis et d’offrir un point de vue différent sur ce que peut être la mode ou l’économie.
Quelles sont les crypto-monnaies acceptées sur Paradisien ? Les frais de transfert de certaines devises sont-ils un handicap au commerce en monnaie virtuelle ? (Notamment avec le bitcoin, lorsque le réseau est surchargé.)
Chez Paradisien, on accepte plus d’une quarantaine de crypto-monnaies dont les plus connues telles que le Bitcoin, l’Ethereum, le Litecoin ou même DogeCoin par exemple. En espérant que nous puissions en accepter de plus en plus chaque jour !
Les frais de transfert de certaines devises ne sont pas nécessairement un handicap en tant que tel d’autant que dans notre cas, nous passons par un prestataire qui nous permet une facilitation des paiements et un large choix de monnaies à la fois pour nous et le consommateur. En outre, des solutions existent déjà comme par exemple le lightning network qui permet de réduire les coûts de transactions.
Dans un futur proche, vous souhaitez également aider des associations écologiques. Que pensez-vous de la forte consommation en électricité du protocole Proof of Work utilisé par bitcoin ? Pensez-vous que celui-ci est voué à être remplacé par des protocoles moins énergivores ?
La question énergétique revient souvent lorsque l’on énumère le protocole PoW sur Bitcoin, et légitimement d’ailleurs, mais il laisse transparaître un problème bien plus profond : la production de l’énergie. Si les pays et industriels s’engageaient fermement sur une production moins polluante, le PoW ne serait plus un problème… Et puis, grâce à la décentralisation et aux innovations d’autres cryptomonnaies, le secteur de l’énergie pourra évoluer et répondre aux besoins que nécessite ce protocole.
Chez Paradisien, on prône l’ouverture d’esprit et le respect de l’environnement. C’est pourquoi, grâce à d’autres protocoles comme le Proof of Stake mais également les Masternodes, on peut soutenir des cryptomonnaies moins polluantes. On pourrait ainsi non pas remplacer ce protocole mais utiliser des technologies moins énergivores et des sources d’énergie moins polluantes.
Vous avez créé un concept “une collection – un continent – une association”, pouvez-vous nous en dire plus et nous présenter votre première collection dédiée au continent africain ?
Notre idéologie, c’est de fédérer, de rassembler, c’est de là qu’est venu notre concept. Nous sommes une marque française mais avant tout des citoyens du monde et nous voulons le mettre à l’honneur.
Notre première collection, African Vibes, revisite la richesse de ce continent. Nos deux symboles forts pour cette collection : les masques africains et la calligraphie arabe.
La team Paradisien soutient elle des devises ou projets blockchain en particulier ?
Notre team est très présente dans cet environnement et observe de nombreux projets, en particulier Disberse. C’est une solution efficace pour les dons à des organisations non gouvernementales (ONG) pour suivre l’utilisation des fonds donnés, améliorer les délais et coûts de transactions tout en s’assurant que ces dons aillent aux bénéficiaires voulus.
Merci pour vos réponses intéressantes et très pertinentes, nous espérons que celles-ci donneront envie à d’autres marques d’accepter la crypto-monnaie et tant que moyen de paiement.
Nous invitons les cryptonautes intéressés à découvrir la collection sur www.paradisien.com. Le shop accepte le bitcoin et l’ethereum mais aussi 40 autres crypto-monnaies telles que Golem, Bitcoin Cash ou encore OmiseGO.
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