Accueil La Parisienne Assurances automatise la gestion des contrats via la blockchain Quorum
Actualités sur Blockchain, Toute l'actualité

La Parisienne Assurances automatise la gestion des contrats via la blockchain Quorum

Alexandre Rispal, CRO chez La Parisienne Assurances - Sigfox

Rejoignez notre groupe Telegram pour rester au courant des dernières nouvelles crypto en direct.

La Parisienne Assurances dispose de 125.000 contrats d’assurance sur une blockchain privée Quorum. En 2020, elle lancera un nouveau produit d’assurance pour la mobilité combinant blockchain et objet connecté grâce au réseau 0G Sigfox.

 

La Parisienne Assurances, contrairement à ce que sa marque pourrait laisser penser, ne se cantonne pas au marché français. Elle réalise en effet 55% de ses près de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’international. Autre caractéristique de cet assureur : un positionnement axé exclusivement sur la marque blanche, avec des produits d’assurance commercialisés au travers de distributeurs.

L’entreprise propose ainsi par exemple des assurances à des sites e-commerce pour couvrir les marchands sur des impayés sur les paiements en trois fois sans frais. Et pour automatiser l’indemnisation de ses assurés, La Parisienne a déployé la technologie blockchain.

L’assureur a démarré le déploiement d’une blockchain privée au sein de son système de gestion en 2018 – au départ Chain.com et désormais Quorum.

Automatiser la gestion des contrats d’assurance

Cela fait plus de deux ans que nous avons ouvert notre blockchain et créé nos premiers contrats d’assurance en blockchain. Nous comptons aujourd’hui 125.000 contrats actifs sur différents produits d’assurance,” précise ainsi Benoit Merel, Chief Digital Officer (CDO) de l’assureur.

Le déclencheur des investissements dans cette technologie, c’est le besoin de proactivité pour l’assuré. Traditionnellement, lors d’un sinistre, il revient au client d’apporter la preuve d’un dommage. Avec la blockchain, « nous avons voulu renverser ce modèle » justifie le patron du digital.

C’est ainsi l’assureur qui va déterminer lui-même la réalisation du sinistre et automatiser ainsi le processus d’indemnisation. Pour cela, des évènements déclencheurs ou « triggers » sont définis : données publiques (météo, retard d’avion, etc.), privés (via des tiers de confiance) et désormais aussi l’Internet des objets (IoT).

La blockchain, c’est véritablement tout notre back-office de gestion des contrats et des sinistres dans lequel on vient automatiser tout le cycle de vie du contrat et indemniser automatiquement et proactivement le client via les différents triggers,” détaille le CDO.

Parmi ces contrats d’assurance « blockchénisés », la responsabilité civile fournie à des  livreurs autoentrepreneurs en Europe. L’automatisation permet de fournir de l’assurance dans un modèle à l’usage. Les livreurs sont ainsi assurés à la tâche, c’est-à-dire pendant leur activité de livraison. Les données d’activité de ces employés sont fournies par la plateforme de mise en relation.

L’IoT pour activer et désactiver l’assurance

Grâce à l’IoT, La Parisienne prévoit désormais de s’appuyer sur d’autres données pour proposer de l’assurance à l’usage dans le domaine de la mobilité. L’assureur a pour cela co-construit un objet connecté avec Sigfox. L’appareil transmet des données au système de gestion de l’assureur au travers du réseau 0G de Sigfox.

Le capteur permet ainsi d’informer l’assureur de l’utilisation d’un véhicule. De cette façon, le client paie uniquement en fonction de son usage. L’assurance est donc activée et désactivée automatiquement pour un paiement selon l’usage réel, tout en minimisant la collecte de données pour une conformité RGPD.

L’intérêt du recours au réseau Sigfox est de recueillir très peu d’informations : un identifiant de capteur, une donnée de démarrage du véhicule et plus tard l’information relative à l’arrêt du véhicule. Le message est créé par le capteur, transporté par le réseau Sigfox jusqu’à notre back-office. Dans la blockchain, nous allons simplement stocker l’information d’activation et de désactivation du contrat pour facturer à l’usage le client sur un mois,” décrit Benoit Merel.

« Sigfox permet de remonter de la data simple à un coût très bas. L’IoT permet en outre de concevoir un objet le plus simple possible que l’utilisateur peut mettre dans le véhicule et oublier » souligne le directeur général de Sigfox France Patrick Cason, qui entrevoit d’autres cas d’usage possibles pour l’assurance combinant IoT et blockchain.

L’ensemble des contrats d’assurance sur la blockchain fin 2020

En ce qui concerne le client lui-même, il peut visualiser ses informations de trajet au travers d’une application mobile. A noter que pour la traçabilité et la confiance, La Parisienne ne se cantonne pas à la blockchain privée Quorum. En effet, à un intervalle régulier (plusieurs fois par jour), une capture (sous forme d’un hash) de la blockchain privée est ancrée sur une transaction Bitcoin, soit une blockchain publique.

Pour cette assurance liée à la mobilité, La Parisienne Assurances et Sigfox prévoient de lancer des tests au cours du 2e semestre de cette année. La commercialisation par des partenaires distributeurs, aujourd’hui des courtiers en assurance, est programmée pour septembre.

Pour convaincre des clients, la blockchain n’est cependant pas un argument commercial. Le bénéfice de la blockchain, c’est un gain en termes d’efficacité opérationnelle.

C’est un moyen pour nous d’être plus efficients, de baisser nos coûts de transaction et d’être ainsi capables d’assurer des risques que nous ne serions pas en mesure de couvrir sans cette capacité d’automatisation,” déclare le CDO.

En comparaison d’une gestion de contrat classique, la blockchain permet à l’assureur français de réduire très significativement ses coûts de gestion. L’objectif fin 2020 de La Parisienne Assurances est ainsi de finaliser la gestion sur la blockchain de l’ensemble de ses contrats d’assurance. L’automatisation des sinistres sera le chantier 2021 de l’assureur.

Questions & Réponses (0)

Vous avez une question? Notre panel d'experts est là pour vous répondre. Soumettre ma Question

Leave a Comment

Write a Review

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Rejoignez notre groupe Telegram pour rester au courant des dernières nouvelles crypto en direct.
Ajoutez Cryptonaute à vos flux Google Actualités

Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Romaric Saint Aubert Crypto-journaliste

Biographie

Romaric est journaliste pour Cryptonaute. Après un passage en faculté de lettres modernes, il s’oriente dans un domaine tout à fait différent, tout en gardant l’œil rivé sur les crypto et l’actualité de l’époque. Il investit alors dans son premier actif numérique : le bitcoin (BTC).

Majoritairement intéressé par Bitcoin, il s’est diversifié plus tard en se penchant également sur le web3, les NFT, les crypto-monnaies et la FinTech. Investisseur aguerri, il est capable d'orienter son entourage et ses lecteurs. Son expérience au sein de l’écosystème crypto et sur la blockchain lui permettent de proposer une actualité précise et experte à ses lecteurs, tout en gardant un recul et une objectivité indispensable à son activité.

Romaric se rend régulièrement en conférence ou à divers événements crypto dans toute l'Europe, notamment aux conférences Bitcoin, au Zebu Live ou aux événements relatifs à la blockchain. Fasciné par ce secteur en plein développement, il aime découvrir de nouveaux projets, apprécie l’innovation, et se laisse porter par son enthousiasme et sa curiosité.

Expertise

  • Bitcoin
  • Cybersécurité
  • Régulation cryptos

Accomplissements

  • Révélé un cas rare de cyberfraude
  • Rencontre avec de nombreux innovateurs de l’industrie
  • Participe à la création d’une équipe dédiée de journalistes

Publications

Éducation

  • Université Polytechnique des Hauts-de-France

Autres

  • Carte de presse FIJ n°1385
  • Journaliste indépendant

Suivez Romaric sur Twitter | LinkedIn

Recevez toute l'actualité crypto en direct sur Telegram
Rejoignez notre groupe Telegram