Charles Hoskinson, le créateur de la blockchain Cardano (ADA), en est convaincu : le Salvador ne sera pas le dernier pays à adopter les cryptomonnaies.
Bitcoin, pas une monnaie, mais uniquement un produit hautement spéculatif ? Le gouvernement du Salvador démontre le contraire. Après le vote (contesté selon un sondage) d’une loi faisant du BTC une monnaie légale, le pays a lancé son déploiement avec ses wallets.
Cette première constitue indéniablement une victoire pour les partisans de Bitcoin – mais un faux-pas, estime de son côté le FMI. L’organisme international craint peut-être que le Salvador ne fasse des émules.
La cryptomonnaie portée par les moins de 25 ans
Pour le fondateur de Cardano, Charles Hoskinson, s’il s’agit d’une première dans l’écosystème Bitcoin, ce n’est sans doute pas une dernière en revanche. L’ex d’Ethereum prédit en effet que d’autres États lui emboiteront le pas.
Dans une vidéo diffusée sur YouTube, Hoskinson adresse donc ses « félicitations » à Bitcoin, se réjouissant de voir les citoyens prendre le contrôle de leur monnaie. Au-delà, le patron de Cardano considère que les cryptomonnaies incarnent le futur de la monnaie.
Sur quoi base-t-il cette prédiction ? Sur l’adoption croissante des cryptomonnaies par la jeune génération. Ce segment de population est en effet d’ores et déjà le plus représenté dans l’écosystème crypto (mais aussi majoritairement masculin).
« La majorité des personnes de moins de 25 ans ont une opinion positive des cryptomonnaies, et beaucoup d’entre elles en possèdent. C’est l’avenir. Leurs enfants vont grandir avec ces valeurs et ces convictions sur la nature de l’argent », déclare Charles Hoskinson.
Cette adoption s’accompagnera donc, poursuit-il, d’un changement de politique des États à l’égard des cryptomonnaies. Ceux-ci restent principalement hostiles à ces actifs, notamment parmi les grandes puissances (aux monnaies fortes, comme le dollar).
D’autres usages possibles de la crypto pour les États
Le mouvement d’appropriation des cryptomonnaies pourrait donc venir des plus petits États, mais aussi prendre différentes formes. La piste tracée par le Salvador avec Bitcoin n’est qu’une option parmi d’autres.
L’usage d’une crypto comme monnaie légale n’est en effet pas la seule alternative, considère le créateur de Cardano et de l’ADA.
« Dans les années à venir, beaucoup plus d’États-nations utiliseront les cryptomonnaies dans le cadre de leur politique monétaire, soit en tant que réserves dans leurs banques centrales, soit en utilisant des rails cryptos pour les règlements des banques centrales », anticipe-t-il.
Le cas du Salvador n’est sans doute pas le scénario d’adoption le plus simple à mettre en œuvre. Celui-ci peut s’avérer contraignant pour nombre d’acteurs économiques. En effet, la loi impose notamment à l’ensemble des marchands du pays d’accepter les paiements en BTC.
Et le krach du cours du Bitcoin lors de l’entrée en application de la nouvelle législation, mais aussi des incidents techniques, ne sont probablement pas des éléments de nature à rassurer la population. Celle-ci serait par ailleurs hostile à cette politique – et plus largement aux autorités en place.