Le gestionnaire d’actifs a, en l’espace de 2 mois, déjà réalisé un bénéfice de 750 millions de dollars sur son placement en Bitcoin. Ruffer a revendu pour 650 millions de dollars de BTC, mais en conserve pour le long terme.
Pour le gestionnaire d’actifs britannique, Bitcoin est assurément un placement gagnant. En novembre, Ruffer Investment investissait 2,7% de ses actifs dans la cryptomonnaie. Cela équivalait à environ 750 millions de dollars.
Entre en novembre 2020 et janvier 2021, la valeur du BTC s’envolait. Pour l’investisseur, cela signifie une valorisation record de son placement financier. Et personne au sein de l’entreprise n’escomptait de telles performances.
Ruffer conserve 700 millions $ de BTC
« Nous avons été surpris par la qualité et la rapidité de ses résultats. Nous ne nous attendions pas à un feu d’artifice immédiat », reconnait auprès du Telegraph Duncan MacInnes, directeur des investissements de Ruffer.
« J’ai estimé que le moment était venu de faire des bénéfices », estimait de son côté Nigel Green, le patron de deVere Group. La stratégie est identique du côté du gestionnaire d’actifs, à savoir la vente et la prise de bénéfices.
MacInnes précise ainsi que Ruffer a récupéré sa mise initiale, encaissant au passage une plus-value de 650 millions de dollars. La société ne renonce cependant pas à Bitcoin. Ses investissements demeurent même conséquents.
« Il nous reste environ 700 millions de dollars et nous sommes actuellement en hausse de 750 millions de dollars au total », détaille le cadre de Ruffer. Celui-ci compte bien sur de nouvelles plus-values.
Bitcoin, un actif refuge « alternatif »
Pourtant, Duncan MacInnes ne cache pas avoir été réticent à l’égard du Bitcoin. Ruffer suivait les prix du crypto-actif depuis des années. Mais en 2017, le directeur se déclarait « très sceptique » vis-à-vis de la cryptomonnaie.
Ce n’est donc qu’en novembre 2020 que l’entreprise et son dirigeant sautaient finalement le pas, il est vrai dans un paysage économique radicalement différent. Et dans ce contexte de crise, Bitcoin a émergé comme un « actif refuge alternatif » pour les institutionnels.
« Nous constatons partout des taux d’intérêt et des rendements obligataires négatifs. Nous avons vu la guerre des liquidités s’intensifier à cause de la pandémie. En même temps, tout devient numérique – nos vies sont bien plus numériques qu’il y a un an », l’explique MacInnes.