La communauté du réseau de blockchain Arbitrum est actuellement divisée après la publication de plusieurs allégations graves. Alors que les responsables du projet Arbitrum se préparent à lancer le plan de gouvernance décentralisée, ce dernier fait déjà face à des débuts difficiles.
Selon les diverses allégations, la fondation Arbitrum aurait vendu 50 millions de tokens sur les 750 millions de tokens ARB qu’elle a pris avant même de demander l’autorisation de la communauté. Elle aurait échangé ces ARB pour des stablecoins.
La proposition de gouvernance controversée
Vers la fin du mois de mars, les responsables d’Arbitrum ont procédé à une opération d’Airdrop afin de célébrer le lancement de son token natif ARB. Ils ont, dans le même temps, annoncé leur intention de transformer le mode de gouvernance de la blockchain en une gouvernance décentralisée.
Cependant, avant de publier cette annonce, la fondation avait déjà pris certaines décisions, notamment celle de s’attribuer 7,5 % de l’offre totale de tokens disponibles.
Afin de rendre cette décision officielle, la fondation Arbitrum a lancé une proposition d’amélioration d’Arbitrum (AIP-1) visant à ratifier ces décisions par la communauté qui fait désormais partie du système de gouvernance.
Arbitrum foundation has shown us that govern is just wishful thinking if it ain’t embedded in code .
— Molly (@bigmagicdao) April 2, 2023
Cependant, des problèmes ont vu le jour rapidement après la révélation que la fondation n’avait pas attendu le résultat du vote avant de commencer à vendre une partie des tokens. S’il est vrai que le vote se trouve encore en phase préliminaire, il devrait se conclure le 3 avril prochain. Néanmoins, une majorité écrasante de la communauté, 70 %, a déjà voté contre.
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La tentative de gestion de crise de la fondation Arbitrum
Pour Patrick McCorry, un des développeurs du projet Arbitrum, la fondation considère la proposition AIP-1 comme un simple moyen de ratification d’une décision déjà effective. C’est donc pour cela, d’après lui, qu’elle a commencé à utiliser les tokens avant de recevoir l’avis de la communauté.
McCorry a affirmé que la mise en place d’une DAO crée une situation assez compliquée en matière de prise d’action d’urgence. Il existe ainsi certains cas et certains paramètres qui nécessitent la mise en œuvre d’une décision avant même la création de la DAO.
Aussi l’on pourrait comprendre des explications de McCorry, que la proposition AIP-1 n’est pas réellement un vote qui donne le pouvoir à la communauté. Il s’agit plutôt d’un autre moyen d’informer la communauté des décisions déjà prises.
Il a aussi ajouté que l’AIP-1 permet à la fondation de manier certains pouvoirs discrètement parce que ces derniers participent au maintien de l’avantage concurrentiel du réseau.
La fondation s’exprime à nouveau
Dans le même temps, la fondation Arbitrum a publié une autre déclaration à l’intention de la communauté cryptographique sur son compte officiel Twitter. Dans une série de tweets, elle a déclaré que sur les 50 millions de tokens ARB qui ont été transférés sur la chaîne, environ 40 millions ont été alloués sous la forme de prêts à un acteur clé dans l’espace des marchés financiers.
Thanks to all the DAO participants and delegates for their feedback on AIP-1. It likely will not pass and we are committed to addressing the feedback received from the community.
More details in the thread 🧵👇
— Arbitrum (💙,🧡) (@arbitrum) April 2, 2023
Seulement 10 millions de tokens ARB de la blockchain ont été convertis en monnaie fiduciaire et consacrés à des coûts opérationnels. En dépit des explications évoquées par la fondation, ses actions ont gravement ébranlé la confiance des investisseurs.
Elles ont eu un impact négatif sur la performance du prix de l’ARB dans la mesure où le token a diminué de 10,79 % au cours des dernières 24 heures pour atteindre 1,17 $ à l’heure de la rédaction de cet article.
Source : Beincrypto
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Emmanuel Mounier
Expert en Crypto-monnaie
