Dans un marché en berne, des observateurs prédisent néanmoins le renversement du rapport de force entre Ethereum et Bitcoin, à l’image d’Alex Mashinsky de Celsius Network.
Le 13 juillet, le cours du Bitcoin enregistre sur 24 heures une baisse de 3,56% à environ 33.000 dollars. Sa capitalisation de marché avoisine donc les 621 milliards de dollars. Le cours de l’Ether, quant à lui, recule de 5,8% à 2027 dollars et une capitalisation de 235 milliards.
Bitcoin continue donc de peser près de trois fois plus qu’Ethereum. Mais ce rapport de force est-il irrévocable ? Plusieurs voix parmi la crypto-sphère le contestent, malgré les années de domination du BTC.
L’Ether déjà champion des dépôts sur Celsius
Alex Mashinsky, le PDG de Celsius Network, se range lui aussi à cette hypothèse. Selon l’expert, le retournement est même déjà à l’œuvre. Dans une interview à Kitco News, le dirigeant considère donc que l’Ether supplantera Bitcoin en termes de capitalisation en dollars.
« Nous gérons environ 17 milliards de dollars en dépôts, ou en jetons clients, et la première pièce détenue en termes de dollars est l’Ethereum », déclare-t-il pour étayer ce scénario encore très hypothétique.
Mais pour Alex Mashinsky, la confirmation de ce scénario n’est pas pour dans 10 ans. Au contraire, il prévoit que la capitalisation de l’ETH dépassera celle du BTC dès 2022 ou 2023. Cela suppose toutefois une explosion du cours de l’Ether.
Le même patron prédisait récemment que Bitcoin atteindrait 160.000 dollars en 2021. En clair, cela signifie une flambée de la capitalisation totale de la cryptomonnaie. Pour rivaliser, l’Ether doit donc croître à un rythme encore supérieur.
La force de l’Ether ? Le yield farming
« Le retournement de situation a déjà eu lieu. L’Ethereum a déjà dépassé le Bitcoin en termes de dollars parmi les avoirs totaux de la communauté Celsius. Et je pense que le marché plus large suivra d’ici un an ou deux », insiste Mashinsky.
Dans le contexte actuel, sauf effondrement brutal du BTC, cette hypothèse ne s’impose pourtant pas comme une évidence. Il en va tout autrement pour le patron de Celsius. Et la raison est simple : les usages respectifs de ces deux crypto-actifs.
Bitcoin a pour principal usage la réserve de valeur. L’Ether lui est le roi du yield farming, consistant à bloquer de la crypto en contrepartie de rendements. Or, cet usage offre le plus grand potentiel, défend Mashinsky.
« Le rendement est une application qui a simplement une base d’utilisateurs plus large. Je pense donc qu’avec le temps, l’adoption d’Ethereum sera plus large que celle de Bitcoin. Mais il est évident que les deux sont des applications exceptionnelles et des blockchains exceptionnelles, et nous verrons une large adoption des deux. Simplement l’une dépassera l’autre », conclut-il.