Après le Salvador, la République Centrafricaine a été le deuxième pays à officialiser le Bitcoin comme monnaie officielle. Et la nation africaine ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Le gouvernement prépare une nouvelle loi pour faciliter l’usage des cryptos dans le pays. En parallèle, le Nigéria participe également au développement de l’industrie crypto en Afrique.
Création d’un comité de 15 experts en RCA
La Centrafrique est un pays africain moteur vis-à-vis de la cryptomonnaie et de la blockchain. En 2022, le pays a adopté le Bitcoin comme monnaie légale. Malgré les « avertissements » du FMI, le pays compte bien continuer à promouvoir le développement des cryptos sur son sol.
Hier 22 janvier 2023, le président de la République Centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a publié un communiqué sur Twitter. Le chef de l’État y indique que la RCA a décidé d’opter « pour la technologie blockchain » afin de donner au pays « les moyens de devenir un acteur du secteur financier international. Il veut donc faciliter l’accès aux cryptomonnaies et faire disparaître les « barrières monétaires » pour promouvoir le développement de l’économie nationale.
La RCA souhaite « créer un environnement d’affaires convivial ». Pour cela, le gouvernement vient de mettre en place un comité « chargé d’élaborer un projet de loi sur l’utilisation des cryptomonnaies et la tokenisation en République Centrafricaine ». Ce comité sera composé de 15 experts issus de 5 ministères différents.
Ce groupe d’experts a pour mission d’établir un projet de loi crypto. Le texte devra ensuite être adopté par le parlement centrafricain.
Le boom de l’industrie crypto sur le continent africain
Cette décision en Centrafrique s’inscrit dans une série d’initiatives cryptos très intéressantes en Afrique. Le continent semble particulièrement enthousiaste à l’utilisation des cryptos pour pallier aux défaillances du système bancaire actuel.
Il y a seulement quelques jours, un autre pays d’Afrique a franchi une étape importante. En effet, après deux ans d’attente, l’exchange crypto nigérien Roqqu a enfin obtenu l’autorisation de fournir ses services cryptos dans l’espace économique européen.
Cette autorisation sera particulièrement utiles pour les citoyens africains expatriés. En effet, le PDG de Roqqu, Benjamin Onomor, a affirmé que les africains expatriés envoient plus de 5 milliards de dollars à leurs proches restés au pays. Mais ils sont actuellement contraints d’utiliser des process lents et coûteux.
« Il est tout à fait logique de résoudre ce problème en utilisant la crypto comme véhicule. La crypto est une voie plus rapide et moins coûteuse qui peut combler le fossé et contribuer à réduire les frais de transfert de fonds à l’échelle mondiale. C’est le cœur du problème que nous voulons résoudre. » Benjamin Onomor, PDG de l’exchange Roqqu
Ainsi, la République Centrafricaine et le Nigéria ont bien compris comment la cryptomonnaie peut bénéficier à leur économie et à leurs citoyens.
Source : Twitter
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Charles Ledoux
