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Le constructeur automobile Renault revendique travailler sur la technologie blockchain depuis 2015. Au total, l’industriel a listé 20 projets pour transformer ses opérations et celles de son écosystème. Les premières réalisations sont pour bientôt.
IDC anticipe en 2020 un fort ralentissement des projets blockchain en Europe en raison de la pandémie et de la crise économique déclenchée par cette dernière. Renault ne semble cependant pas vouloir enclencher la marche arrière dans ce domaine.
L’industriel présente ainsi la blockchain comme le « vecteur de transformation pour l’avenir de l’industrie automobile. » Le constructeur précise d’ailleurs travailler sur l’implémentation de cette technologie depuis 2015.
Des usages collaboratifs et multi-entreprises de la blockchain
Si les premiers projets blockchain se sont déployés dans l’univers de la finance, Renault estime donc que cet outil « promet des gains d’efficacité, de productivité et de réactivité pour l’industrie automobile. »
La finalité de cette technologie est ainsi d’abord de permettre « des transactions en réseau sécurisées et certifiées entre des entreprises partenaires ou entre les membres d’un écosystème (une entreprise et ses clients ou ses fournisseurs, par exemple). »
Pour Renault, les cas d’usage de la blockchain dans le secteur automobile doivent donc être collaboratifs et multi-entreprises. L’utilisation de la blockchain pourrait ainsi permettre, pour un client, de certifier les informations relatives à la réparation et à l’entretien d’un véhicule lors de sa revente.
Plus globalement, Renault considère que l’adoption de la blockchain doit accompagner la transformation de l’industrie automobile autour de la voiture « électrique, connectée, autonome et partagée. »

Les premiers déploiements « très prochainement »
Le constructeur annonce ainsi avoir identifié une vingtaine de projets blockchain. Ces déploiements portent notamment sur la traçabilité des transactions financières et la communication avec les équipementiers et le réseau de vente.
Renault souligne que certains des usages blockchain ainsi identifiés seront déployés « très prochainement. » L’industriel doit cependant convaincre au préalable des partenaires de s’associer à sa démarche pour constituer un MVE, soit un Minimum Viable Ecosystem.
Les bénéfices seront non seulement pour le Groupe Renault mais pour tout l’écosystème d’un projet. Les valeurs sont bien sûr la performance, l’augmentation de l’excellence opérationnelle, l’augmentation de la réactivité mais au-delà, la confiance au sein et en dehors de l’écosystème,” souligne Odile Panciatici, experte blockchain chez Renault.
Le groupe français n’est cependant pas le seul dans l’industrie auto à s’intéresser à la blockchain. Plusieurs de ses concurrents ont d’ores et déjà lancé des initiatives et des déploiements dans ce secteur. C’est notamment le cas de BMW dans la supply chain ou de Toyota via la création du Toyota Blockchain Lab.