D’après CZ, le PDG de Binance, les fonds des utilisateurs sont SAFU. Pourtant, un pic de retrait de 788 millions a été constaté sur les dernières 24h. Comment expliquer cette vague de retraits ?
Pour CZ, les fonds sont SAFU sur Binance
Dans la journée d’hier, CZ, le PDG de la plateforme crypto monnaie la plus populaire, maintenait que les fonds des utilisateurs étaient SAFU.
Sur Twitter, il expliquait :
« Le BUSD est émis et détenu par Paxos. Et les fonds sont SAFU ! »
Dans un monde idéal, l’explication s’arrêterait là. Seul hic, la déclaration du PDG précède une longue explication concernant Paxos, le BUSD, l’intervention de la SEC et celle des régulateurs de l’État de New York.
Ce matin, 342 millions de dollars ont été enregistrés comme sortants de la trésorerie de Paxos.
#PeckShieldAlert ~342M $BUSD have been burned at Paxos Treasury within the last 24 hours, $BUSD MarketCap: $15.8Bhttps://t.co/BMeVokqVE6 pic.twitter.com/hJdnixxbtD
— PeckShieldAlert (@PeckShieldAlert) February 14, 2023
Sur les dernières 24h, le BUSD subit une baisse de 20% de son volume de trade selon CapMarketCoin.
Le cap market de la crypto, lui, est en baisse de 1.89%, soit 15.6 milliards de dollars à l’heure actuelle.
Malgré ces données quelques peu alarmantes et l’actualité, CZ maintient quand même que les fonds sont SAFU.
Paxos, en eaux troubles
Ce fut d’abord la SEC qui commença à qualifier le BUSD de sécurité (ou titre) non enregistré.
Le tweet de CZ expliquait d’ailleurs son incompréhension face au qualificatif.
En effet, afin de pouvoir être qualifié de titre, un actif doit pouvoir passer le test d’Howey, et répondre à 4 critères bien précis.
Le 3ème critère du test avance « un espoir de profit ».
Or, le BUSD est un stablecoin qui est axé sur le dollars américain, soit un taux à 1 pour 1.
Un peu plus tard, c’est la NYDFS (New York Department of Financial Security) qui interdisait Paxos d’émettre plus de BUSD.
Paxos a alors réagi en annonçant à ses utilisateurs que la collaboration avec Binance, via le BUSD, était terminée.
Entre stablecoin et titre, CZ de Binance maintient un cap SAFU
Le problème, ce n’est pas de savoir si les fonds sont SAFU, comme l’affirme CZ, le PDG de Binance.
La question ici est de savoir quelle est la frontière entre un stablecoin et un titre.
Si le test d’Howey semble offrir une réponse toute prête aux défenseurs du BUSD, un article de Quinn Emanuel Trial Lawyers tend à prouver le contraire.
En parallèle, Adam Cochran, associé de Cinneamhain Ventures, a offert un point de vue différent à ses abonnés.
1/5
This is what people don't realize.
Howey test = precedent for investment contracts.
"Securities" is a much broader category defined by the 1933 Securities Act.
Honestly, if the SEC wants to, with how vague the act is, its fairly easy to put anything under it. https://t.co/TbHKqO3zLD
— Adam Cochran (adamscochran.eth) (@adamscochran) February 13, 2023
Selon lui, la SEC ne se limite pas uniquement au test d’Howey pour déterminer si un actif est un titre ou pas.
En définitive, les experts ne semblent pas tous s’accorder sur le sujet.
Toutefois, comme l’affirmait CZ après son tweet sur Binance et les fonds SAFU :
« Si le BUSD est reconnu comme un titre par la cour, alors cela aura des conséquences profondes sur le développement de la crypto industrie. »
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Sources : Twitter, PeckShieldAlert, NYDFS, Paxos, Quinn Emanuel Trial Lawyers, Adam Cochran
L’affaire entre Paxos et la SEC risque de faire du bruit dans la crypto-sphère. Pour ne rien rater, consulter notre article : Paxos en total désaccord avec la SEC au sujet du BUSD.