En 2020, l’émetteur du XRP dépensait 690.000 dollars aux États-Unis pour ses opérations de lobbying. Ripple supplante tous les autres acteurs crypto, y compris le géant Coinbase. Ses dépenses n’ont pas suffi à lui épargner la plainte de la SEC.
Ripple se montrait en 2020 très actif sur le terrain du lobbying. L’entreprise insiste régulièrement sur la nécessité d’apporter plus de clarté juridique sur le marché des crypto-actifs. Et son investissement dans ce domaine ne devrait pas ralentir.
En fin d’année dernière, Ripple (XRP) recrutait en effet l’ex-directrice de la régulation de JPMorgan Chase, Sandie O’Connor. Mais surtout, l’entreprise est confrontée à une menace sérieuse : la plainte de la SEC.
Ripple emploie un expert du lobbying
Ses dépenses de lobbying en 2020 n’ont en tout cas pas suffi à rassurer ou convaincre le régulateur. Parmi les acteurs de la crypto, Ripple occupe pourtant la première marche du podium. Il allouait 690.000 dollars à ses actions de lobbyiste aux États-Unis.
L’émetteur du XRP dépensait donc largement plus que les autres intervenants du marché de la cryptomonnaie. Cointelegraph rapporte en effet que Ripple supplante largement le second, Coinbase.
L’exchange consacrait 230.000 dollars au lobbying aux US en 2020. Quant à la Diem Association, l’ex Libra Association, son budget atteignait tout juste 200.000 dollars. Le signe d’un apaisement de ses relations avec les régulateurs ?
L’émetteur du stablecoin Diem et Ripple ont par ailleurs un point commun : FS Vector. Les deux organisations ont en effet recours aux services du même prestataire spécialisé dans le lobbying. A noter aussi que mi-2020, Ripple démantelait sa propre équipe interne de lobbyistes.
XRP, titre ou cryptomonnaie ? Débat de 2021
L’entreprise s’appuie désormais uniquement sur son partenaire FS Vector pour ses actions de lobbying. Et ce dernier aura vraisemblablement beaucoup à faire en 2021 pour faire entendre les arguments de Ripple.
L’entreprise devra convaincre la SEC et la justice de la nature de son token XRP. Pour le régulateur, il s’agit d’une security, c’est-à-dire un titre financier. Son émetteur estime au contraire relever de la même catégorie que Bitcoin et Ethereum.
Mais ces arguments n’ont pas convaincu la précédente équipe dirigeante de la SEC. Pour celle-ci « l’écrasante majorité des revenus de Ripple provenait de ses ventes de XRP, et Ripple comptait sur ces ventes pour financer ses opérations. »