Le nouveau premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, confirme que le projet NFT est toujours dans les tuyaux, et ce, malgré l’effondrement du marché.
Le projet survit au bear market
C’est une nouvelle attendue, le projet de NFT porté par le Trésor britannique est toujours d’actualité. C’est ce que confirme le premier ministre Rishi Sunak qui vient de prendre ses fonctions au 10 Downing Street en succédant à Liz Truss. Cette dernière ne sera restée que 45 jours à la tête du gouvernement britannique.
Ce projet nommé “NFT For Britain” a été lancé alors que Rishi Sunak était le chancelier, le ministre des finances du gouvernement britannique. C’est en avril dernier que le chancelier de l’époque avait annoncé que le Trésor se lançait dans l’aventure NFT. Une manière de surfer sur une tendance encore vivace à l’époque.
Chancellor @RishiSunak has asked @RoyalMintUK to create an NFT to be issued by the summer.
This decision shows the the forward-looking approach we are determined to take towards cryptoassets in the UK. pic.twitter.com/cd0tiailBK
— HM Treasury (@hmtreasury) April 4, 2022
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La Royal Mint aux manettes
C’est la Royal Mint qui doit être en charge de l’émission de ce jeton non fongible. La Royal Mint, ou Monnaie Royale en français, est l’agence britannique chargée de frapper la monnaie, à l’image de la Banque de France dans l’hexagone.
Avec un retard de plus de 6 mois, ce projet est toujours dans les tuyaux malgré l’effondrement du marché crypto et du secteur NFT ces derniers mois. La Royal Mint déclare au sujet du projet :
Nous continuons de développer cette première gamme de NFT. Nous partagerons d’autres détails en temps voulu.
Pour l’heure le département du Trésor, aussi en charge de ce projet, n’a pas communiqué plus en détail. Des sources proches du dossier affirment juste que le coût de ce projet sera intégralement pris en charge par ce dernier.
Le secteur NFT en berne
Le bear market est bel et bien là. Le secteur NFT est l’un de ceux qui en subit le plus durement les conséquences. On observe notamment une baisse drastique du volume mensuel de transactions concernant les NFT. Ce dernier est en baisse constante depuis 5 mois. Par ailleurs, il est en baisse de plus de 97% depuis son sommet. Un chiffre qui témoigne bien du désintérêt des utilisateurs pour les NFT après leur hype folle de l’année 2021
Les ventes de NFT sur la marketplace OpenSea témoigne aussi de cette période compliquée pour le secteur. Le leader des marketplace NFT a en effet vu ses ventes baisser de 60% au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2022. Lors du mois d’août, le volume d’échanges de NFT a également atteint son plus bas niveau depuis un an. Un contexte délicat qui n’est donc pas le plus favorable au lancement de nouvelles collections.
Un premier ministre favorable aux cryptos
Le nouveau premier ministre semble être un crypto-enthousiaste. Récemment, il a affirmé que le Royaume-Uni pourrait devenir une puissance mondiale et un hub en matière de crypto-actifs.
En 2021, alors chancelier il avait aussi déclaré avoir mis en place un groupe de travail concernant l’émission d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC ou CBDC en anglais) nommée Britcoin. Une monnaie stable qui serait indexé sur le prix de la Livre Sterling. La Banque d’Angleterre continue de travailler sur ce projet comme de nombreux états ou institutions à travers le monde.
Par ailleurs, le travail législatif concernant les crypto-monnaies se poursuit. Le projet de loi sur les services et les marchés financiers est actuellement débattu au Parlement. Ce texte comprend de nombreuses dispositions ayant pour but de donner un cadre réglementaire aux crypto-monnaies et actifs numériques.
Ce projet de NFT suscite toutefois des critiques notamment de la part de l’opposition britannique. Certains parlementaires dénoncent un projet inutile et vaniteux. Dans un contexte d’inflation galopante et de chute de la Livre Sterling sans précédent, on peut comprendre cette prise de position.
Toutefois, il sera intéressant d’observer les suites de ce projet. Il y a fort à parier qu’en cas de succès, d’autres états tenteront de répliquer l’initiative.
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Antoine Marin
