Les crypto-monnaies étant une industrie relativement jeune encore en pleine expansion, beaucoup ont tendance à penser qu’elles ne sont pas vraiment soumises à une quelconque régulation. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui justifient la quantité exagérée d’arnaques présentes dans le secteur.
Néanmoins, ce milieu possède lui aussi ses propres règles auquel il doit se soumettre complètement quand bien même, il y a encore matière à évoluer. Ainsi, Randall Crater, fondateur de My Big Coin l’a compris à ses dépens.
Une condamnation qui envoie un message aux acteurs des crypto-monnaies
Le créateur de la défunte entreprise de crypto-monnaies et de services de paiement My Big Coin a été condamné mardi dernier à plus de huit ans de prison. Accusé d’avoir commercialisé et vendu une monnaie virtuelle frauduleuse, mais aussi d’avoir exploité une plateforme de monnaie virtuelle non autorisée selon le bureau du procureur des États-Unis à Boston sont ses principaux chefs d’accusation.
Au cours du procès, les procureurs fédéraux avaient demandé au juge de district américain Denise Casper d’imposer une peine lourde de 13 ans à Randall Crater.
Cette peine devait servir de message aux autres acteurs cryptos, dans la mesure où il s’agit effectivement d’une des premières condamnations d’un fondateur de société de crypto-monnaie pour fraude.
La demande fut rejetée, car elle allait trop loin. Casper a également, dans le même temps, rejeté l’affirmation de Crater :
Une peine de 30 mois de prison était suffisante pour le punir de ses fausses déclarations. Affirmant pendant ses campagnes de marketing que My Big Coin était une vraie crypto-monnaie dont la valeur reposait sur l’or.
Le tribunal fédéral de Boston a décidé que Crater devra également purger une peine de trois ans en liberté surveillée. Sa condamnation est une peine totale de 100 mois et à la confiscation de près de 7,7 millions de dollars.
Selon les informations recueillies, l’accusé a prévu faire appel de la décision. Pendant le procès, il a fait ses excuses auprès des victimes, mais a affirmé qu’il n’avait jamais eu l’intention d’escroquer qui que ce soit.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
L’origine de la condamnation
L’entreprise de crypto-monnaies créée par Crater offrait des services de paiement virtuel par le biais d’un token frauduleux connu sous le nom de “My Big Coin”. Commercialisés auprès de milliers d’investisseurs entre 2014 et 2017, les escroquant de plus de 6 millions de dollars.
Les membres de l’entreprise prétendaient que ces tokens avaient une réelle valeur, car soutenus par 300 millions de dollars de réserves sous la forme d’or, de pétrole et d’autres actifs.
Ils ont également assuré à leurs investisseurs que la société avait un partenariat avec MasterCard. Partenariat qui pourrait leur permettre d’échanger facilement des tokens My Big Coin contre des devises ou d’autres crypto-monnaies comme le Bitcoin.
Toutes ces affirmations étaient évidemment fausses. En effet, les enquêtes ont révélé que Crater et son équipe de marketing ont dépensé une grande partie des 7,6 millions de dollars récoltés grâce au projet dans des maisons et des voitures de luxe.
Épinglé en 2018 par la Commodity Futures Trading Commission (CTFC) américaine, un organisme de régulation. Ce n’est que cette année que son procès a eu lieu et l’a reconnu coupable des faits reprochés.
Source : AMBCrypto
Les arnaques sont fréquentes dans un milieu comme celui de la crypto, il faut donc redoubler de vigilance. Récemment des arnaqueurs avaient subtilisé pour 2 millions d’euros en Bitcoin.
Emmanuel Mounier
