Binance est un géant du trading crypto. Avec plus de 90 millions d’utilisateurs dans le monde, la plateforme Binance est l’un des plus grands exchanges au monde. Si Binance est donc très suivi par des millions d’investisseurs, le géant crypto l’est également par les autorités. Retour sur plusieurs accusations lancées contre Binance.
La SEC pointe du doigt l’ICO de Binance
La SEC est l’acronyme anglais de « Securities and Exchange Commission ». Pour faire simple, il s’agit de l’organisme en charge des enquêtes portant sur les marchés financiers aux Etats-Unis.
Dans le cas de Binance, la SEC lui reproche d’avoir enfreint les règles lors de son ICO en 2017. Pour rappel, un ICO signifie « Initial Coin Offering ». Un ICO s’apparente à une levée de fond où un acteur met en circulation un grand nombre de tokens à prix réduits.
En 2017, Binance avait lancé son coin, le BNB, et plus globalement son exchange avec un ICO. Or, d’après la SEC, la plupart des cryptos (dont le BNB) doivent être classées dans la catégorie des « Security ». À ce titre, ils doivent respecter des règles très précises lors d’un ICO.
A ce jour, on ne sait pas encore si la SEC va ouvrir une enquête qui pourrait engendrer des suites juridiques. Pour des raisons quasi similaires, un procès est en cours depuis décembre 2020 entre la SEC et les développeurs de la crypto Ripple (XRP).
Un rapport de Reuters incrimine la provenance des fonds de Binance
Quand ce n’est pas la SEC, les problèmes viennent du côté médiatique pour Binance ! Ainsi, le 6 mai, l’agence Reuters a publié un rapport détaillé sur les fonds de Binance. D’après leur enquête, 2,35 milliards de dollars proviendraient de vols, de fraudes et de ventes de drogues. Concrètement, l’agence reproche à Binance d’avoir fermé les yeux sur l’identité de ses utilisateurs et la provenance des fonds entre 2017 et 2021.
A l’heure actuelle, la plupart des exchanges cryptos doivent mettre en place des procédures anti-blanchiment d’argent (AML). De plus, ils doivent demander un certain nombre d’informations personnelles à leurs utilisateurs afin de connaître leur profil (KYC). Mais ces procédures n’auraient pas été appliquées par Binance entre 2017 et 2021.
Toujours d’après Reuters, l’exchange Binance aurait par exemple utilisé des fonds provenant de la cyberattaque sur Eterbase. Cette attaque avait été perpétrée par le groupe nord coréen Lazarus. Une partie du butin aurait été blanchie via des transactions sur Binance.
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