La Turquie va-t-elle réellement adopter le mèmecoin comme monnaie nationale ?
Considéré par beaucoup comme une vaste blague depuis ses débuts, le Shiba Inu (SHIB) continue pourtant de séduire et il connaît une adoption grandissante. Selon un rapport de WhaleStats il y aurait plus de 200 000 nouveaux utilisateurs de SHIB depuis le début de l’année.
Sa côte de popularité sur les réseaux sociaux ne cesse d’augmenter. Pour preuve : le nombre de suiveurs sur Twitter a plus que doublé depuis le début d’année avec actuellement 2,9 millions de followers et un compte Discord qui recense déjà 175 000 membres.
De plus en plus d’entreprises se posent la question de l’intégrer à leurs moyens de paiement. Aujourd’hui ce sont même des Etats qui en viennent à réfléchir sur la question de son adoption. A l’image de la Turquie qui semble vouloir se pencher sérieusement sur le sujet. Un engouement qui pousse à se demander si le SHIB ne serait pas en train de devenir un projet plus sérieux qu’il n’y paraît ? C’est ce que nous allons voir dans cet article :
- Sur quoi repose le SHIB ?
- Peut-il être adopté comme une crypto-monnaie légale à l’image du Bitcoin ?
- Est-il en train de devenir un projet vraiment sérieux ?
Aux origines de Shiba Inu
Le token à tête de chien a été lancé à l’été 2020 par un développeur officiant sous le pseudo Ryoshi. Dès son lancement ce dernier a insisté sur le fait que son projet se voulait communautaire et sans leader à sa tête à l’image de Bitcoin.
Le SHIB n’a pas sa propre blockchain contrairement au Dogecoin : c’est un token au format ERC-20 qui repose sur le réseau Ethereum.
Ce « Dogecoin killer » a notamment profité de la hype autour de son cousin le DOGE justement pour s’apprécier de manière démesurée avec une hausse de plus de 20 millions de % sur l’année 2021.
A grands coups de tweets d’Elon Musk le mème à tête de chien est passé de 0,00000000016$ à 0,000033$ au cours de l’année dernière.
Les membres de la « ShibArmy » mettent en avant la décentralisation, chose qu’ils jugent comme étant la plus importante pour s’opposer au modèle financier traditionnel.
Le SHIB bientôt adopté par la Turquie ?
Avec ce succès grandissant de plus en plus d’entreprises commencent à l’entrevoir comme un moyen de paiement sérieux. C’est notamment le cas de l’entreprise AMC Entertainment dont le PDG Adam Aron a annoncé récemment que les cinémas de la firme accepteraient désormais le SHIB pour payer sa place, à l’image de Bitcoin et Dogecoin avant lui.
Outre AMC qui adopte Shiba Inu, c’est désormais la Turquie qui semble vouloir discuter avec les membres du projet.
En effet, le ministre de l’économie turc Mustafa Elitas a rencontré un membre de la « ShibArmy ». Le développeur Shytoshi Kusama a d’ailleurs salué sur Twitter la rencontre entre le ministre et Shiba Inu Türkiye, son pseudo sur le réseau social.
Celui-ci a eu la chance de pouvoir échanger avec des représentants du gouvernement pour discuter de la démocratisation potentielle du SHIB sur le territoire turc.
Cette rencontre a eu lieu dans une atmosphère pour le moins propice au développement des cryptos avec une inflation galopante dans le pays. En effet, la lire turque a perdu plus de 40% de sa valeur face au dollar au cours des 6 derniers mois.
D’ailleurs, Selon un article de Coindesk la paire SHIB/TRY représentant le token Shiba Inu face à la lire turque a totalisé un volume d’échanges de 5,26 milliards de $ en novembre sur Binance , soit sensiblement le même volume que la paire USDT/TRY avec ses 5,58 milliards de $.
Dans le même temps le SHIB vient d’être listé sur un exchange local : Bitexen, portant ainsi le nombre de détenteurs de SHIB à plus d’un million.
Shiba Inu est-il en train de devenir un projet sérieux ?
Très moqué à ses débuts et qualifié de « shitcoin » par beaucoup, le SHIB a pourtant déjà atteint une capitalisation de 12 milliards et le Top 15 du classement des cryptos.
Avec son exchange Shibaswap sorti en 2021, le token fait désormais partie des acteurs de la DeFi. Un protocole qui a d’ailleurs été salué récemment par la société d’audit Certik. Cette dernière a indiqué que Shibaswap était la plateforme la plus sûre de son classement avec un score de sécurité de 91 sur 100.
Shibaswap est un DEX classique qui permet de swaper et de farmer des tokens. Elle propose en plus du staking et une place de marché pour les NFT.
Sa première collection, les « Shiboshis » s’est vendue en un temps record en un peu plus de 30 minutes. La plateforme offre également de participer à sa gouvernance en obtenant des jetons BONE.
Le Shiba Inu, au départ très peu pris au sérieux, semble vouloir s’acheter une légitimité au sein de la sphère crypto avec tous ses projets d’envergure. Outre ses premiers pas dans la DeFi et les NFT, Shiba Inu nourrit de grandes ambitions avec le lancement de sa DAO et l’arrivée annoncée de Shibarium, un layer 2 destiné au SHIB et la rumeur d’un jeton algorithmique qui pourrait voir le jour. Suffisant pour destituer le Dogecoin de son statut de roi des mèmes ?
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