Le web 3.0 est en plein développement. De plus en plus d’acteurs s’y intéressent, c’est le cas par exemple du géant Telegram. Récemment, son PDG, Pavel Durov, s’est exprimé sur la possibilité pour Telegram de se mettre au Web 3.0. Retour sur ses déclarations.
Le PDG de Telegram inspiré par les ventes sur le réseau blockchain TON
Telegram est un réseau social très populaire, au même titre que Twitter, Skype, etc. Dans le passé, Telegram s’est rapproché du web 3.0 et des cryptos, sans pour autant transformer l’essai. Mais récemment, son PDG Pavel Durov a déclaré vouloir retenter l’expérience. Qu’est-ce qui a initié sa prise de position ? Il semblerait que ce soit la vente aux enchères réalisée par TON.
La plateforme The Open Network (TON) a récemment réalisé une vente aux enchères de noms de domaine. Pour rappel, un nom de domaine sur internet désigne le contenu d’une adresse URL. Par exemple, « cryptonaute.fr » est un nom de domaine. Celui-ci est privé et ne peut être utilisé que par son propriétaire.
Eh bien, en blockchain, il existe de façon similaire des noms de domaine. Sur TON, il s’agit de noms de blockchain du type « XX.ton ». Par exemple, les noms de domaine « wallet.ton » ou encore « casino.ton » ont été vendus à des prix très importants. Au total, ce sont 2 000 noms de domaine « .ton » qui ont été vendus. La vente s’est faite dans le token natif de la plateforme, le toncoin. Elle a rapporté 2 392 002 toncoins, soit l’équivalent de 3 millions de dollars suivant le cours actuel.
Ce succès n’est pas passé inaperçu et a interrogé Pavel Durov qui s’est dit vouloir « ajouter un peu de Web 3.0 à Telegram ». Suite à cette vente, il s’est ainsi légitimement demandé si son réseau social ne pouvait pas faire exactement la même chose. Il faut dire qu’avec les 700 millions d’utilisateurs que compte Telegram, le réseau social dispose du réservoir d’utilisateurs nécessaire pour lancer des ventes aux enchères. Ces ventes pourraient concerner des NFT, des noms de domaine, etc.
« Si TON a été capable de tels résultats, imaginez le succès qu’aurait Telegram avec ses 700 millions d’utilisateurs si on mettait aux enchères des noms d’utilisateurs et de groupes. » Pavel Durov, PDG de Telegram
Vers la vente aux enchère de noms d’utilisateurs Telegram ?
Dans sa déclaration ci-dessus, Pavel Durov évoque l’idée de vendre aux enchères les noms d’utilisateurs et de groupe. De quoi parle-t-il exactement ? En fait, il se réfère à son propre réseau social. Si vous utilisez Telegram, vous êtes sûrement déjà familier avec cela. Sur Telegram, chaque utilisateur possède un nom qui lui est propre. De plus, il est possible sur Telegram de créer des groupes d’utilisateurs. Eh bien, Pavel Durov imagine pouvoir mettre en vente ces noms. Cette vente se ferait bien entendu en accord avec les utilisateurs.
Par exemple, à l’heure actuelle, on le sait bien, les annuaires se vendent. Certaines entreprises sont prêtes à acheter des listes de noms auprès d’autres entreprises à des buts commerciaux. C’est un moyen pour elles de disposer d’une base de consommateurs qu’elle peuvent par la suite démarcher. On pourrait imaginer le même principe mais avec des utilisateurs ou des groupes Telegram. En tout cas, c’est ce qu’imagine Pavel Durov…
« Cela créerait une nouvelle plateforme où les détenteurs de noms d’utilisateur pourraient les transférer à des parties intéressées dans des transactions protégées » Pavel Durov, PDG de Telegram
Telegram et le réseau TON, une affaire qui roule
Pour réaliser cette vente, Telegram devra alors se doter d’une marketplace, une plateforme sur laquelle effectuer les ventes. Et sur quelle blockchain fonctionnerait cette marketplace d’après Pavel Durov ? TON bien entendu ! Pour le PDG de Telegram, ce réseau dispose en effet des performances suffisantes pour traiter les différentes transactions.
« Lorsqu’on parle de scalabilité et de vitesse, TON possède probablement la meilleure technologie pour héberger ce type de vente décentralisée… nous sommes disposés à essayer la blockchain TON pour notre future marketplace. » Pavel Durov, PDG de Telegram
Pour le moment, le PDG n’est pas allé plus loin. Les prochaines semaines vont donc être intéressantes à suivre car la situation devrait se décanter. Le lien entre la plateforme blockchain TON et Telegram n’est pas nouveau par ailleurs. Il faut savoir par exemple que Telegram permet déjà à ses utilisateurs de s’échanger les tokens natifs de TON, le toncoin. Ces deux-là sont décidément faits pour s’entendre !