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Dans l’écosystème Ethereum, The Sandbox est un monde de jeu virtuel en pleine expansion. Et l’éditeur a levé 2 millions de dollars, notamment auprès de Square Enix. Pour la vente de LAND (des NFT), le jeu peut aussi compter sur Matic Network.
Si Ubisoft n’a pas encore fait le grand saut dans l’univers des NFT (tokens non fongibles) commerciaux, de nouveaux éditeurs ont en revanche déjà lancé des services de jeu vidéo sur la blockchain.
C’est notamment le cas de Decentraland, avec déjà pour plus d’un million de dollars de biens virtuels acquis par ses utilisateurs. Le Français The Sandbox espère bien réussir lui aussi son parcours. L’éditeur propose un monde virtuel en voxels (des pixels comparables à ceux de Minecraft) dans lequel les joueurs peuvent acquérir des actifs, dont des territoires ou LAND.
Favoriser les transactions et la décentralisation
Le 31 mars, une troisième prévente de LAND sera d’ailleurs organisée par The Sandbox. Pour favoriser son développement, l’éditeur de ce métavers (méta-univers) a signé un partenariat avec Matic Network.
L’entreprise fournit une solution permettant d’offrir des transactions instantanées et scalables sur la blockchain. Le partenariat permettra aux équipes de The Sandbox de bénéficier d’une expertise pour développer les transactions et améliorer l’expérience utilisateur.
En outre, The Sandbox et Matic s’efforceront d’améliorer les échanges décentralisés,” précise encore l’éditeur.
Pour sa croissance, celui-ci peut d’ailleurs compter sur des financements. Sa maison mère a levé 2 millions de dollars en 2019 auprès de Square Enix (créateur de Final Fantasy), B Cryptos, et True Global Ventures.
La franchise The Sandbox se présente déjà comme « l’une des plus grandes plateformes indépendantes au monde de jeu et de contenus générés par les utilisateurs » avec 40 millions de téléchargements et plus d’un million d’utilisateurs actifs par mois.
LAND et ASSET, des NFT à la vente
Pour sa monétisation, l’éditeur mise donc sur des tokens uniques ou NFT, proposés à la vente, et utilisables sur d’autres plateformes. Comme le détaillait début mars lors de la conférence EthCC Nathan Sexer, directeur Growth & Marketing, le service se compose de trois produits (création de voxels, marketplace et game maker pour la création de jeux).
The Sandbox fait dans ce cadre deux usages principaux des NFT : les LAND, ou parcelles de terrain (plus de 166.000), chacune étant un token unique, et les ASSET, un nouveau standard de token non fongible (ERC 1155).
Ces NFT permettent de faire plusieurs copies d’un même token. Ainsi, un utilisateur pourra créer une œuvre d’art, un actif, via la plateforme de création de voxels, puis choisir un nombre de copies.
L’utilisation des tokens non fongibles apportent principalement deux éléments : le true ownership et la monétisation,” souligne Nathan Sexer.
Des actifs dont les utilisateurs sont les seuls propriétaires
Contrairement à un jeu classique, l’acheteur d’un bien numérique détient un véritable droit de propriété sur l’actif.
Vous faites ce que vous voulez avec cet actif. On ne peut pas vous empêcher de le revendre ailleurs sur les marchés secondaires ou de les utiliser sur un autre jeu. C’est l’esprit décentralisé,” poursuit le cadre de The Sandbox.
Quant à la monétisation, via par exemple la vente de parcelles, elle ne bénéficie pas seulement à l’éditeur du métavers. Les créateurs d’actifs peuvent en effet eux aussi monétiser leurs créations, en particulier par l’intermédiaire de différentes marketplaces. L’interopérabilité est d’ailleurs à ce titre essentielle.
La plupart des tokens non fongibles sont aujourd’hui basés sur Ethereum et respectent le même standard. Cela facilite l’utilisation de ces NFT et leur monétisation sur différents services,” précise Nathan Sexer. Rien n’interdit donc, par exemple, d’importer des CryptoKitties sur Sandbox.
Enfin, l’entreprise met en avant la « transparence » permise par l’exploitation pour ces tokens de smart contracts publics et « auditables par tous. Cela rajoute de la confiance dans ces actifs. »