Ce n’est pas nouveau, l’UE est séduite par l’idée d’un euro numérique, qui fait son bout de chemin depuis quelque temps déjà. Il reste encore beaucoup de choses à faire, notamment sur la mise en place de ce dernier, ainsi que sa régulation.
Et ce n’est pas tout, l’euro numérique fait débat, car beaucoup craignent une surveillance de masse de la part de l’Union européenne sur les échanges effectués. C’est le cas de plusieurs gouvernements qui se sont regroupés en un groupe qui s’appelle “le Conseil”. Retour sur ce qu’il en est de l’euro numérique et des points importants à son sujet.
1. L’euro numérique se doit d’être effectif et complet dès le premier jour de sa sortie
Le passage de l’euro numérique est délicat, car il insinue la fin des paiements par espèce tels qu’on les connaît. L’euro numérique (CBDC) doit donc comprendre à la fois les paiements par Internet, mais aussi les paiements hors ligne.
L’euro numérique sera disponible pour les transactions de paiement en euros numériques en ligne et hors ligne dès la première émission de l’euro numérique.
En plus de cela, aucune taxe ou aucun intérêt ne sera autorisé sur l’utilisation d’un euro numérique. Cette mesure est prise pour légitimer au maximum l’arrivée de cette monnaie numérique sans pour autant lui faire connaître une transition difficile auprès des autres États de l’Union européenne.
La BCE prévoit dans un second temps une application pour payer avec cette monnaie numérique, mais celle-ci ne fait pas l’unanimité auprès des autres banques.
2. L’euro numérique et la confidentialité : le plus gros enjeu de l’UE
Il s’agit probablement du plus gros problème auquel se heurte l’UE et la BCE. Les différents gouvernements et les citoyens de l’UE craignent une surveillance de masse par le biais d’une monnaie totalement numérique et donc contrôlable à souhait.
Pourtant, la BCE semble vouloir faire les choses bien et garantit que personne (ni les banques, ni les prestataires de service) ne pourra explicitement consulter les données personnelles des personnes effectuant la transaction. Les données seront toutefois accessibles pour les autorités chargées de la criminalité financière soupçonnant un blanchiment d’argent par exemple.
Malgré une volonté de rassurer, l’euro numérique ne devrait pas être pour tout de suite avec une partie des ministres, encore sceptique sur le sujet.
3. L’euro numérique ne sera pas programmable et son épargne ne sera pas possible
Voilà une autre bonne nouvelle qui devrait réduire les inquiétudes de beaucoup d’opposants à la CBDC. L’euro numérique ne sera pas programmable, c’est-à-dire qu’il sera impossible de contrôler la façon dont les fonds des citoyens seront utilisés, selon Fabio Panetta, un membre important de la Banque Centrale européenne.
L’UE souhaite également éviter que l’euro numérique fasse office d’alternative à l’épargne des banques. Ainsi, les citoyens devraient être limités à un montant de 3 000 euros pour effecteur des paiements quotidiens.
Quoi qu’il en soit, une version du projet de cet euro numérique va être présentée le 28 juin prochain, en même temps qu’une proposition de statut juridique à propos de l’argent liquide.
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Source : Coindesk
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