La justice espagnole enquête sur Arbistar, dont le service de trading de bitcoins cacherait en réalité une pyramide de Ponzi. Pour les investisseurs, des particuliers, cette escroquerie aurait englouti pour un milliard de dollars d’investissements.
La plateforme de trading de bitcoins Arbistar était-elle dès l’origine une vulgaire escroquerie ? Les autorités espagnoles mènent actuellement une enquête sur l’entreprise dont le siège fiscal est implanté à Tenerife.
Le service pourrait dès le départ avoir été conçu comme une pyramide de Ponzi. Le vernis aurait commencé à se craqueler en septembre. Sans préavis, Arbistar gelait les comptes de ses clients investisseurs avant de cesser toute activité.
Une erreur informatique à l’origine des pertes pour Arbistar
La plateforme Bitcoin invoquait alors des erreurs techniques de ses bots de trading. Ces incidents techniques auraient eu pour conséquence le versement de profits excessifs, entrainant sa faillite. La police enquête cependant sur les fonds manquants.
L’identité du directeur d’Arbistar ne favorise pas la confiance dans cette affaire. Santiago Fuentes avait hérité du surnom de « Madoff espagnol » pour son implication dans une autre affaire d’escroquerie. Il bénéficiera cependant d’un acquittement.
Mais le dirigeant de la plateforme de trading dément toute arnaque, invoquant donc une erreur informatique. En Espagne, ce sont toutefois 32.000 familles dont l’argent investi s’est désormais volatilisé.
D’importants retraits de bitcoins en février
Selon des informations, ces fonds représenteraient un milliard de dollars en crypto-monnaies. Là encore, le patron de la plateforme Bitcoin dément. D’après Fuentes, la valeur réelle « n’atteint pas même un dixième de ce qui est spéculé. »
D’après le dirigeant, manqueraient « environ 10 000 bitcoins », soit un montant avoisinant les 100 millions de dollars. Pour calmer la colère des investisseurs lésés, l’entreprise annonce le lancement prochain de Arbistar 2.0. Et promis, elle permettra aux personnes concernées de récupérer « leur investissement en six ou douze mois ».
Des informations d’une société spécialisée dans l’analyse de la blockchain viennent cependant remettre en cause ce scénario. Whitestream fait ainsi état de « retraits massifs » des wallets d’Arbistar en février dernier. A cette période, des bitcoins transitaient ainsi vers Wirex et Coinbase. Ils faisaient l’objet d’un « cash out », un encaissement.