Hashed, un des principaux gestionnaires d’actifs crypto de Corée, lève 120 millions de dollars afin de financer des startups émergentes du secteur de la blockchain.
Pour financer leurs projets, les jeunes pousses peuvent principalement compter sur des financements privés. En Corée du Sud, les startups de la blockchain pourront se tourner vers un investisseur de plus.
Hashed, un des plus grands gestionnaires d’actifs crypto du pays, annonce la création d’un nouveau fonds d’investissement. Doté de 120 millions de dollars, Hashed Ventures prendra ainsi des participations dans des startups blockchain.
Financer la “protocol economy”
L’entreprise ne précise pas à ce jour l’identité de ses investisseurs. D’après un porte-parole, il s’agirait notamment des principales entreprises technologiques de Corée. Samsung, positionné sur la blockchain, est-il de la partie ?
“Hashed prévoit d’investir massivement dans des startups nationales et étrangères qui veulent réaliser l’’économie du protocole’, récemment apparue comme un sujet brûlant” déclare pour le moment le fonds.
Mais qu’est-ce que la ‘protocol economy’ ? Cette appellation désigne très largement des plateformes et applications émergentes exploitant la blockchain.
“L’économie de protocole est une économie dans laquelle vous pouvez créer un nouveau protocole et, fondamentalement, une preuve d’autonomisation et créer une économie durable à long terme” la décrit encore un expert.
La Corée, Etat de référence sur la blockchain
La définition semble vague. Elle englobe plus concrètement les acteurs des mondes de la cryptomonnaie et de la blockchain. D’ailleurs, Hashed connaît bien ces marchés et leurs acteurs. Dans son portefeuille d’investissements, l’entreprise compte de nombreuses sociétés crypto.
Parmi les plus notables, figurent notamment des projets comme Ethereum, EOS, Ontology ou encore Kyber Network. Quant aux domaines d’applications de la blockchain couverts, ils sont très diversifiés (finance, apps, édition, etc.).
Rappelons par ailleurs que la Corée du Sud s’affirme comme un pays précurseur en matière d’adoption des solutions blockchain et de démocratisation de la crypto. Le gouvernement acceptait ainsi récemment de différer une évolution de sa fiscalité sur ces actifs.
Il s’agit notamment de préserver une économie encore naissante. Mais les pouvoirs publics investissent également les deniers du pays dans des projets blockchain, hors cryptomonnaies. Les financements, en valeur, ne rivalisent pas avec les montants des investisseurs privés cependant.
La Korea Internet Security Agency (KISA), une agence dépendant du gouvernement de Corée du Sud, prévoyait un fonds de 9 millions de dollars en 2020. Ces aides directes sont toutefois en baisse par rapport aux années précédentes.