L’UNICEF, l’agence des Nations Unies dédiée au secours et à l’aide humanitaire aux enfants, a annoncé avoir entamé l’exploration de concepts visant à mettre en place une organisation autonome décentralisée (DAO).
“En ce moment, nous construisons un prototype de DAO pour distribuer équitablement le pouvoir et la communication pour un bien public numérique (Digital Public Good, ou DPG) distribué à l’échelle mondiale”, a déclaré Arun Maharajan, responsable blockchain de l’UNICEF, interrogé dans le cadre de la Blockchain Week de Paris.
Un projet basé sur la solution Polygon de la couche 2
Le projet, qui est basé sur la solution Polygon de la couche 2, a pour objectif de faciliter la communication entre les parties prenantes d’un GPD lorsque le développement de nouvelles fonctionnalités est discutée.
“D’une certaine manière, il s’agit d’une DAO fermée pour chaque GPD afin d’obtenir l’adhésion de toutes les parties prenantes”, expliqué Maharajan.
Il a ajouté : “Pour l’instant, nous nous intéressons aux membres de l’équipe, mais je pense qu’il est possible d’inclure les utilisateurs finaux ou d’autres parties prenantes, de sorte que la communauté autour de ce DPG se réunisse et décide ensemble de ce qui doit être fait”.
Plus concrètement, Maharajan a expliqué que l’UNICEF avait testé l’outil de vote Snapshot, pour gérer des fonctions de gouvernance, rejoignant ainsi un fonctionnement similaire à celui des DAO.
Enfin, il a précisé qu’avec ce projet, l’UNICEF a pour intention de permettre aux DOG d’utiliser la DAO pour gérer le financement de toute nouvelle fonctionnalité votée par la communauté.
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L’UNICEF s’intéresse aux cryptomonnaies depuis déjà un moment
Soulignons que cette initiative de l’UNICEF s’inscrit dans le cadre d’un plus large projet dans le domaine des cryptomonnaies et de la blockchain. Rappelons en effet que l’UNICEF a mis en place un « CryptoFund » acceptant des dons en BTC et ETH, et ce depuis octobre 2019.
Ce fonds crypto permet entre autres aux startups que l’UNICEF considère comme bénéfiques pour le bienêtre et la sécurité des enfants de profiter d’un financement en bitcoin ou en ethereum et vise à aider les startups qu’il a prises sous son aile à obtenir la certification DPG de la Digital Public Goods Alliance.
À noter cependant que le fonds n’accepte pas les donations anonymes, selon Sanna Bedi, qui gère le CryptoFund de l’UNICEF, affirmant que les dons non sollicités sont automatiquement “brûlés”.
Elle a également décrit l’UNICEF comme “flexible” et “prête à apprendre” en ce qui concerne les technologies blockchain.
“Il est vraiment important pour nous de partager ce que nous apprenons et d’être très ouverts à ce sujet”, a-t-elle ajouté, concluant : “Nous ne prétendons pas avoir tout compris, nous ne l’avons pas fait – nous avons rencontré des obstacles à de nombreuses reprises et je pense que nous sommes très ouverts à ce sujet”.
Source : The Block
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