Unilever a mis au point avec IBM une solution blockchain afin de gérer ses achats de publicité sur Internet. La phase pilote a d’ores et déjà permis de réaliser des économies. Unilever souhaite accroître ses gains.
La blockchain au service de la publicité sur Internet ? Des pilotes dans ce domaine ont en effet été lancés. C’est notamment le cas du The Joint Industry Committee for Web Standards (JICWEBS) auquel participent de très grands annonceurs comme Nestlé, McDonald’s et Virgin Media.
Sur le volet achat publicitaire sur Internet, une autre multinationale (160.000 salariés répartis dans 190 pays) a engagé un projet pilote : Unilever. L’entreprise s’est associée pendant 18 mois à IBM pour concevoir une solution blockchain.
Des gains sur l’efficacité des campagnes publicitaires… et leur coût
Et pour son vice-président exécutif en charge des médias, Luis Di Como, les premiers bénéfices sont d’ores et déjà significatifs. Interrogé par Campaign, le dirigeant estime que la blockchain a permis à Unilever de faire des économies (deux à trois points de pourcentage selon IBM) sur le processus de réconciliation.
Il s’agit pour l’annonceur, au travers de ce processus, de s’assurer que ses achats publicitaires ont bien été exécutés ou délivrés, conformément aux modalités contractuelles. En clair, la blockchain permet à Unilever de contrôler l’efficacité de ses investissements digitaux.
Le pilote mené aux US ayant confirmé la pertinence de la technologie, Unilever s’attaque à présent à une seconde phase avec pour objectif final son industrialisation. Dans le cadre de son projet blockchain, la firme a créé un consortium avec Mediaocean.
Cet acteur est un spécialiste technologique du marché publicitaire. Il fournit des logiciels et services dans le secteur de la publicité en ligne. Le consortium doit permettre à l’annonceur d’étendre sa blockchain pour couvrir l’ensemble de sa supply chain numérique.
“Nous passons en revue nos règles et nos principes pour rétablir la confiance et la transparence dans toutes nos opérations”, a déclaré Luis Di Como.
Transparence, mais aussi réduction des coûts ? Pour le dirigeant, ce n’est pas un but en soi. L’amélioration de l’efficacité opérationnelle dans ce secteur doit libérer des investissements supplémentaires pour la stratégie, les communications et les médias. Les économies réalisées grâce à la blockchain seront ainsi réinvesties.
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Crédit miniature : unilever.com