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WebDollar (WEBD), l’Altcoin surgi de nulle part qui grimpe, puis s’effondre

Christophe Auffray
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En 3 heures, WebDollar s’envolait de 164.842% pour atteindre plusieurs milliards de dollars de capitalisation. La valorisation du token présente les caractéristiques d’un pump-and-dump.

Dans un marché des cryptomonnaies en berne, WebDollar (WEBD) ne passe pas inaperçu. Lundi, en l’espace de quelques heures seulement, la valorisation de cet altcoin s’enflammait de plus de 160.000%.

Résultat, selon CoinMarketCap, la capitalisation de WebDollar bondissait de tout juste 1,84 million à 1,5 milliard de dollars. Et ce, après seulement trois minutes. Une telle flambée à quoi interpeller. D’autant que cette tendance se poursuivait les heures suivantes.

9,5 milliards $ de capitalisation en 3 heures

La capitalisation oscillait de manière spectaculaire les heures qui suivaient. Elle revenait ainsi à 5,12 million de dollars, avant de grimper de nouveau en flèche jusqu’à atteindre 9,5 milliards de dollars. Surgi de nulle part, WEBD supplantait ainsi des cryptos reconnues.

Classé au-delà de la 800e place de l’index des cryptomonnaies, cet altcoin inconnu entrait directement dans le Top 20, devançant des jetons comme Stellar, VeChain et Tron. Si la crypto se caractérise par sa volatilité, celle de WebDollar a de quoi surprendre néanmoins.

CoinTelegraph n’a d’ailleurs pas manqué de mener l’enquête et d’identifier un cas flagrant de pump-and-dump. De fait, lundi, après quelques heures, le cours du token s’effondrait. Et le 15 juin, la valorisation s’établissait à 10,38 millions de dollars.

Le 16 juin, d’après nos constatations, la capitalisation affiche une baisse de près de 30% à 0,00061 dollar. Quant au volume de transactions, il atteint tout juste 160.000 dollars, en chute libre sur 24 heures d’environ 40%.

99% du trading en provenance d’un obscur exchange

Pour nos confrères, aucun doute, il s’agit bien d’un pump-and-dump, soit l’inflation artificielle du cours. Un indicateur suffit pour s’en convaincre. La capitalisation boursière du projet s’envolait de plusieurs milliards alors que le volume d’échange plafonnait à 400.000 dollars.

En outre, près de 99,23% de l’activité sur le jeton provenaient d’un seul exchange, IndoEx. Et celui-ci ne réunit pas franchement les caractéristiques nécessaires à la confiance. Enregistré au Royaume-Uni, l’exchange est officiellement dirigé par Spencer Collins.

Les tentatives pour identifier ce dernier sur les réseaux sociaux ne remontent aucun résultat. D’anciens clients de l’exchange dénoncent d’ailleurs une escroquerie et une fausse identité. En outre, il opère sans licence du régulateur britannique, la FCA.

Enfin, CoinTelegraph a pu identifier trois profils LinkedIn associés à IndoEx. Et les individus correspondants ne sont pas résidents au Royaume-Uni, mais en Indonésie. L’exchange semble quoi qu’il en soit avoir servi de passerelle pour une opération de pump-and-dump flagrante.

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Christophe Auffray

Christophe Auffray

Journaliste spécialiste de la transformation numérique, Christophe a travaillé pour plusieurs grands médias (ZDNet, JournalDuNet, CNET...) et couvre l'actualité en matière de crypto/blockchain sur Cryptonaute.
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