Comment acheter de la crypto sans KYC ? Notre guide 2024

L’anonymat a été l’un des piliers fondateurs du Bitcoin et des crypto-monnaies. Cependant, le paysage réglementaire a considérablement évolué depuis les débuts de Bitcoin. En 2023, les tours de vis des régulateurs ont imposé aux plateformes d’échange majeures un processus KYC obligatoire. Rassurons-nous, plus de 65 plateformes d’échange centralisées vous permettent encore d’acheter de la crypto sans KYC (vérification d’identité). Mais lesquelles sont fiables ? Ne faut-il pas plutôt aller du côté des acteurs “décentralisés” à l’image de Best DEX et d’Uniswap ? Le point complet dans cet article.

Les points clés à retenir pour acheter de la crypto sans KYC

Où acheter de la crypto sans KYC ?

Pour acheter de la crypto sans KYC en 2024, la meilleure solution est celle des échanges décentralisés (DEX). Les DEX tels que Best DEX, Uniswap et PancakeSwap permettent aux utilisateurs d’échanger des crypto-monnaies sans fournir d’informations personnelles ET sans restriction. Cependant, il faut déjà détenir des crypto-monnaies pour les utiliser.

Du côté des échanges centralisés (CEX), la tendance est clairement à l’augmentation des exigences en matière de KYC. Bitget, KuCoin, Gate.io et Bybit rejoignent ainsi d’autres grandes plateformes qui avaient déjà mis en place des mesures similaires.

Cette tendance est renforcée par le fait que ces plateformes cherchent à opérer légalement dans les juridictions les plus “lucratives” (Europe, Moyen-Orient). En se conformant aux exigences réglementaires locales, ces plateformes réduisent leur risque d’exposition aux actions en justice et aux amendes potentielles.

Zoom sur les différentes plateformes pour acheter de la crypto sans KYC

Examinons chacune de ces options. Nous allons explorer leurs caractéristiques uniques et les avantages et les inconvénients qu’elles offrent. De plus, nous examinerons les diverses méthodes qu’elles utilisent pour faciliter l’achat de cryptos sans KYC.

Best Dex : achetez de la crypto sans KYC directement dans votre wallet

Best DEX est un échange décentralisé (DEX) intégré à Best Wallet, considéré comme le portefeuille crypto anonyme le plus performant actuellement. L’application Best Wallet est accessible sur iOS, Android et via des navigateurs web.

Concrètement, les échanges de crypto-monnaies se font directement dans l’application vers Best DEX, sans nécessité de vérification KYC. Best DEX prend en charge les réseaux Ethereum et BNB Chain. Cela vous permettra d’échanger un large éventail de tokens ERC-20 et BEP-20.

Pour garantir les meilleurs cours d’échange, Best DEX utilise des outils d’agrégation. Cela veut dire qu’il recherche dans différents pools de liquidité pour trouver les taux les plus avantageux. Le but est d’assurer une optimisation des coûts et des prix pour les utilisateurs.

En tant qu’échange crypto anonyme et décentralisé, Best DEX ne fixe pas de commissions standardisées. Les frais de transaction dépendent du pool de liquidité spécifique utilisé, un système similaire à celui d’Uniswap.

Là encore, cela suppose que vous achetiez des cryptos préalablement à vos swaps via Best Wallet. Vous devrez donc passer par MoonPay, Banxa ou Simplex ou obtenir des cryptos via un service P2P.

dYdX : la bourse privilégiée pour acheter et vendre des cryptos avec levier

dYdX est une plateforme de trading décentralisée. Cela signifie que contrairement à un échangeur de tokens comme Best DEX ou Uniswap, dYdX se concentre surtout sur le trading de produits dérivés, notamment les contrats perpétuels.

Les swaps perpétuels sont des contrats qui permettent aux traders d’acheter de la crypto sans KYC à effet de levier. C’est-à-dire, en utilisant des fonds empruntés pour augmenter leur exposition au marché.

Mais contrairement aux courtiers crypto qui offrent le même type de service, la plateforme dYdX s’aligne sur l’idée de finance décentralisée (DeFi). Les trades et les contrats sont exécutés via des smart contracts sur la blockchain, sans l’intervention de tiers. On se connecte à dYdX en utilisant son wallet Ethereum, comme MetaMask, sans avoir besoin de fournir des informations personnelles.

Techniquement, dYdX opère sur une couche secondaire d’Ethereum, StarkEx, mais est en train de migrer vers la blockchain Cosmos. Les frais varient en fonction de la nature de la transaction (par exemple, maker ou taker) et de la paire de trading. Ils varient entre 0 % et 0,05 % pour les ordres passifs (maker), et entre 0,02 % et 0,15 % pour les ordres actifs (taker).

Ils sont prélevés en ETH sur votre wallet. Toutefois, dYdX propose de déposer sans frais de gaz certains tokens, comme les stablecoins, pour payer ces frais.

Uniswap : échangez et achetez des cryptos sans KYC sur Ethereum

Fer de lance de la galaxie Ethereum, Uniswap est tout simplement le plus important échangeur de tokens ERC-20. Ses volumes quotidiens ont un temps dépassé ceux de Coinbase fin 2022, avant de se stabiliser à 800-900 millions de dollars.

Uniswap a été lancé en novembre 2018 par Hayden Adams, un ingénieur en informatique. L’idée est née de la volonté de créer un échange automatique et décentralisé qui résoudrait les problèmes de liquidité rencontrés par les premiers DEX. La plateforme en est actuellement à sa V3, et la V4 pointe le bout de son nez.

Avec Uniswap, c’est simple. Pas de KYC. Pas de passeport ni de selfie et pas d’adresse mail à renseigner. On “branche” son portefeuille Metamask ou Uniswap (Uniswap possède son propre portefeuille), et on est connecté en quelques instants à son modèle AMM (sorte de carnet d’ordres amélioré). Ce dernier gère les échanges automatiques basés sur un algorithme de tarification.

Les utilisateurs paient des frais de transaction typiquement autour de 0,30 % par échange, bien que cela puisse varier. Ces frais se règlent en Ethereum (ETH) ou en n’importe quel jeton ERC-20 depuis peu. Une partie des frais est redistribuée aux fournisseurs de liquidité, créant un incitatif à participer aux “pools de liquidité”.

PancakeSwap : l’échangeur de crypto sans KYC sur la BNB Chain

Largement soutenu par le géant Binance, PancakeSwap est une autre plateforme de finance décentralisée (DeFi) importante, opérant sur la blockchain BNB Chain (BSC). De manière un peu caricaturale, c’est un peu “l’Uniswap de la galaxie Binance” !

Il a été lancé en septembre 2020, à un moment où le secteur DeFi était en plein essor. Et contrairement à Uniswap qui a dû faire face aux problèmes de lenteur sur Ethereum, PancakeSwap utilise la BNB Chain, connue pour ses frais de transaction plus bas et sa vitesse de traitement très élevée.

Là encore, PancakeSwap permet d’acheter de la crypto sans KYC, offrant un certain anonymat. Il utilise aussi un modèle AMM pour faciliter les échanges de jetons BEP-20. PancakeSwap offre non seulement des échanges de tokens, mais aussi des loteries, des pools de rendement, et d’autres fonctionnalités interactives.

Les swaps de jetons entraînent des frais de trading de 0,25 %, dont 0,17 % sont reversés aux pools de liquidité, 0,03 % envoyés à la trésorerie et 0,05% envoyés à un programme de rachat et de destruction du token CAKE. Les dépôts et les retraits de jetons entraînent des frais de transaction en BNB, et ne dépassent pas quelques centimes d’euros !

GMX : trading de dérivés et achat de crypto sans KYC

Basée sur le modèle de dYdX, GMX est également une plateforme de trading décentralisée. Mais pas seulement, puisque GMX prend aussi en charge les échanges au comptant.

Concrètement, GMX a la particularitté d’opérer principalement sur des blockchains comme Arbitrum et Avalanche, connues pour leur efficacité et leurs frais de transaction relativement bas.

Surtout, c’est l’une des rares bourses crypto décentralisées à proposer de trader les dérivés sur Bitcoin, dont les paires BTC/USDC, BTC/DAI, et autres.

Il n’y a pas de KYC. Comme les autres DEX de notre sélection, GMX n’exige pas de soumettre une preuve d’identité, ni même de donner son nom ou une adresse mail. Il suffit d’y connecter un portefeuille et vous êtes prêt à trader de manière totalement anonyme.

MEXC : la bourse centralisée la plus simple pour acheter des cryptos sans KYC

MEXC est une plateforme d’échange centralisée basée aux Seychelles. Elle offre une gamme variée de services comme le trading spot, les futures, le staking, et les offres de tokens. Plutôt populaire, elle fait partie du top 20 des bourses crypto. En effet, elle vante un volume d’échanges au comptant de 1,5 milliards de dollars traité quotidiennement.

Sur MEXC, il est possible d’effectuer des transactions dans une certaine mesure sans processus KYC complet. Dans certaines juridictions, il est même encore possible d’y acheter de la crypto sans KYC, mais cela évolue vite. Vous aurez seulement besoin d’un email ou d’un numéro de téléphone accompagné d’un mot de passe sécurisé.

Au pire, vous devrez alors passer par des services tiers tels que Simplex, Banxa et Mercuryo, puis déposer les cryptos sur MEXC. Ou encore passer par la section “P2P Trading” accessible dans votre espace client.

Plus généralement, les clients européens pourront aussi le faire, mais devront se faire avec des limites de retrait. Surtout, ils devront transférer des cryptos depuis d’autres wallets ou échanges décentralisés vers leur adresse de portefeuille MEXC pour effectuer des transactions sans KYC.

Les frais varient entre 0 % et 0,2 % pour les ordres passifs (maker), et entre 0,1 % et 0,3 % pour les ordres actifs (taker). La plateforme offre des frais réduits pour les utilisateurs qui détiennent et utilisent son jeton natif MX.

CoinEX : achetez des cryptos en USD et autres devises fiat sans KYC

CoinEx est elle aussi une plateforme d’échange centralisée. Son lancement remonte à fin 2017 et elle fait partie des acteurs enregistrés à la banque centrale de Hong Kong. Elle s’est rapidement imposée dans le secteur, offrant une large gamme de services tels que le trading spot, les futures, les options, et le staking.

CoinEx traite quotidiennement 50 millions de dollars en volume d’échange, essentiellement sur le Bitcoin – TetherUSDT. Le volume est faible, mais nous l’avons inclus dans cette sélection pour la possibilité d’acheter crypto sans KYC. Car oui, la particularité de CoinEx réside dans sa politique relative au KYC. Bien que la plateforme encourage ses utilisateurs à compléter le processus de vérification KYC pour une expérience de trading sécurisée, elle permet aussi, dans certaines limites, de trader sans vérification complète. Y compris avec des dollars !

Cette flexibilité fait de CoinEx un choix attractif pour de nombreux utilisateurs dans le monde. Un email et un mot de passe sécurisé sont les seules exigences pour débuter.

CoinEx offre également l’option de trading P2P, même si elle n’est pas aussi développée que celle de MEXC. En effet, les utilisateurs peuvent être essentiellement payés en dollars HKD.

La structure de frais de CoinEx est également un point fort, avec des frais pour les ordres passifs (maker) généralement compris entre 0,1 % et 0,15 %, et pour les ordres actifs (taker) variant de 0,15 % à 0,2 %. En outre, CoinEx offre des réductions de frais pour les détenteurs de son jeton CET, le jeton natif de la plateforme.

Qu’est-ce que la procédure KYC ?

KYC, ou “Know Your Customer”, est un ensemble de mécanismes par lesquels les entreprises vérifient l’identité de leurs clients. À quelles fins ? Essentiellement afin de prévenir les activités illégales comme le blanchiment d’argent ou le financement du terrorisme.

Dans le domaine de la crypto-monnaie et du Web3 (qui englobe les technologies décentralisées et les applications blockchain), le KYC implique généralement de fournir :

• Une pièce d’identité émise par le gouvernement.
• Une preuve de résidence.
• Un selfie ou une vidéo en direct pour confirmer l’identité de l’utilisateur.

Cela permet aux plateformes d’avoir une image claire de qui utilise leurs services et à des fins quelconques.

Dans le Web3, le KYC a été largement poussé par des organismes internationaux tels que le Groupe d’action financière (GAFI). Il s’agit d’une organisation intergouvernementale créée en 1989 par les pays du G7 pour élaborer des politiques concrètes contre les fonds destinés au narco-trafic. Avec le temps, le mandat du GAFI s’est étendu à la lutte contre le financement du terrorisme et, plus récemment, aux fonds finançant les armements.

Au sein des plateformes d’achange, la gestion du KYC est confiée à des équipes dites de “Compliance” (mise en conformité) :

• Binance compte par exemple 750 employés dans sa division Compliance dirigée par Noah Perlman,
• OKX en compte environ 300 sous la supervision de Sally Chu.

Comment fonctionnent les plateformes sans KYC ?

Les plateformes d’échange de crypto sans KYC peuvent fonctionner de différentes manières. Cependant, elles partagent un point commun : ne pas exiger que leurs utilisateurs soumettent une preuve d’identité gouvernementale pour commencer à trader.

À partir de là, on peut distinguer les bourses crypto centralisées (CEX) et décentralisées (DEX).

Pour ce qui est des plateformes centralisées sans KYC, voici les éléments auxquels il faut s’attendre :

• Pas de vérification d’identité. La plateforme permet aux utilisateurs de trader sans vérification d’identité. Généralement, cela est possible jusqu’à un certain seuil de volume de trading ou de retrait.
• Services centralisés. Les fonds des clients sont gérés par une entité centrale qui maintient l’infrastructure de trading, la sécurité et le support client.
• Paire de trading et liquidité. Les gros acteurs comme Binance et OKX offrent un large éventail de paires de trading et une liquidité importante. Cela facilite le trading de grandes quantités rapidement et avec moins de glissement de prix.

Pour ce qui est des plateformes décentralisées sans KYC, voici les éléments auxquels il faut s’attendre :

• Pas d’inscription, pas de garde tiers. Sur un DEX, les utilisateurs gardent le contrôle total de leurs clés privées et donc de leurs jetons. De plus, il n’y a pas de garde tiers.
• Interactions directes avec les contrats intelligents. Par principe, les trades sont exécutés par des contrats intelligents directement sur la blockchain. Ils sont donc totalement décentralisés.
• Liquidité fournie par les utilisateurs. La liquidité sur les DEX provient des utilisateurs eux-mêmes. Ces derniers déposent des fonds dans des pools de liquidité, souvent avec des récompenses à la clé.

Là où les choses évoluent, c’est qu’en avril dernier, la Banque de France a annoncé son intention d’imposer des obligations de KYC aux plateformes d’échange décentralisées (DEX) !

Quels sont les risques d’acheter de la crypto sur des plateformes sans KYC ?

Imaginons un utilisateur qui achète des crypto-monnaies sur une plateforme sans KYC. Imaginons aussi que cette plateforme est ultérieurement impliquée dans une enquête pour blanchiment d’argent. Même si l’utilisateur n’est pas directement impliqué, tous les clients “sans KYC” voient leurs actifs être gelés pendant l’enquête… Cela, et d’autres risques !

Le risque légal : acheter des cryptos sans KYC et ne pas les déclarer

Il est tentant d’acheter des cryptos hors du radar de l’État. Mieux, ne pas déclarer leur existence au fisc.

La loi française est très sévère contre la fraude. Même si vous avez réussi à échapper à la vigilance de l’État, vous n’êtes pas à l’abri. En effet, en France, le délai pour poursuivre une fraude présumée est de dix ans. Cela veut dire que les autorités ont dix ans pour lancer une action contre vous.

Autrement dit, dès qu’une démarche est effectuée (examen des transactions, recours à une société pour analyser des transactions…), le délai est repoussé. La procédure peut donc durer plus de dix ans. Et l’État peut déclencher n’importe quelle démarche s’il a un soupçon sur vous.

Aujourd’hui, avec l’obligation des banques de signaler les transactions suspectes ou supérieures à 1 000 euros à Tracfin, le devoir de certaines plateformes d’échange de transmettre des informations et les outils d’analyse de plus en plus performants, il est presque impossible qu’une fraude ou un blanchiment d’argent passe inaperçu par l’État tôt ou tard.

Le risque de contrepartie : acheter des cryptos sans KYC et se faire arnaquer

Les plateformes d’échange avec KYC qui proposent des sections de trading peer-to-peer (P2P) peuvent exposer les utilisateurs à un risque de contrepartie.

Pour rappel, lorsqu’il s’agit de transactions P2P, vous traitez directement avec un autre utilisateur plutôt qu’avec la plateforme.

Et à ce jeu, il y a des risques. Dont celui de traiter avec un fraudeur : après avoir reçu vos fonds en euros / dollars, la contrepartie pourrait tout simplement ne pas faire le paiement en crypto qui vous est dû, vous laissant sans les BTC promis.

Pour atténuer ces risques, les plateformes centralisées avec une section P2P mettent souvent en place un système d’escrow. Les crypto-monnaies sont détenues par la plateforme jusqu’à ce que les deux parties confirment que la transaction a été réalisée selon les termes convenus. De plus, les plateformes disposent généralement d’un système de notation ou d’évaluation pour identifier les utilisateurs fiables.

Malgré ces mesures, le risque zéro n’existe pas.

Pourquoi acheter de la crypto sur une plateforme sans KYC ?

Les raisons pour acheter des crypto-monnaies sur une plateforme sans KYC peuvent varier en fonction des besoins et des préférences de chaque utilisateur. Voici trois raisons principales qui pourraient motiver certains à choisir cette voie, accompagnées d’exemples hypothétiques basés sur des situations courantes dans le domaine de la crypto-monnaie.

Le besoin d’échapper au profilage

On ne compte plus les personnalités publiques qui privilégient les plateformes sans KYC pour acheter des cryptos et parfois des NFT. Elles veulent tout simplement éviter que leurs transactions ne soient associées à leur identité. En effet, il s’agit d’une manière pour réduire ainsi le risque d’être ciblées par des escrocs ou des pirates.

D’autres veulent tout simplement éviter le profilage financier. Ils craignent que leurs transactions soient surveillées et analysées. Un article du Wall Street Journal révèle comment nombre d’hommes d’affaires et personnalités fortunées chinoises ont recours à la plateforme P2P de Binance pour acheter des cryptos sans KYC et échapper aux radars de l’État central. Le volume rien qu’en août 2023 : 90 milliards de dollars d’échanges !

La recherche de l’anonymat

Parfois, l’anonymat est un impératif pour survivre tout simplement. Ici nous parlons de sécurité pour les dissidents et activistes aux prises avec un gouvernement autoritaire.

Dans certains pays, les individus qui s’opposent au gouvernement ou qui sont impliqués dans des mouvements activistes peuvent craindre des représailles. Ils doivent donc opter pour des plateformes sans KYC pour protéger leur identité. Cela leur permet de recevoir des dons en crypto-monnaies, essentiels à leur cause ou à leur sécurité personnelle.

La flexibilité et la facilité dans les échanges

Pour les personnes non bancarisées ou celles qui n’ont pas accès aux documents d’identification traditionnels, les plateformes sans KYC peuvent être le seul moyen d’accéder au marché des changes mondiaux.

Cela est pertinent dans les régions où l’accès aux services bancaires de type import/export est limité ou inexistant.

Au Moyen-Orient et en Afrique, l’utilisation des stablecoins dollars comme l’USDT de Tether connaît une belle croissance dans le domaine des importations et du commerce international. Véhicules, produits agro-alimentaires, matériel de BTP, etc., les “cryptos stables” sont très appréciées des businessmen.

D’où le succès des échanges de cryptos sans KYC via Binance Pay par exemple.

Comment acheter de la crypto sans KYC ? Tutoriel détaillé

Passons maintenant à des considérations pratiques. Voyons, très concrètement, comment acheter de la crypto sans KYC sur Best DEX.

1. Installer un portefeuille comme Metamask

Téléchargez et installez un portefeuille comme MetaMask sur l’App Store ou Google Play. En alternative vous pouvez aussi le télécharger comme extension de navigateur pour Chrome.

Créez un nouveau portefeuille (ou importez-en un existant si vous en avez déjà ouvert un par le passé).

Acheter des cryptos dans Metamask (si vous n’en détenez pas encore)

Dans votre portefeuille MetaMask, cliquez sur le bouton “Acheter”.

Sélectionnez le service tiers parmi Wyre, Transak, ou MoonPay.

Choisissez la crypto-monnaie que vous souhaitez acheter (par exemple, ETH).

Suivez les instructions pour entrer les détails de votre carte bancaire.

Vous devrez peut-être également compléter un processus de vérification KYC en fonction du montant de l’achat et du service choisi.

2. Accéder à Uniswap

Allez sur le site officiel de Best DEX.

Cliquez sur “Launch App” pour accéder à l’interface de trading.

Dans l’application Uniswap, cliquez sur “Connect Wallet”.

Sélectionnez votre portefeuille et suivez les instructions pour le connecter.

3. Acheter des cryptos

Dans l’interface de trading, sélectionnez la crypto-monnaie que vous détenez dans la liste déroulante “From”.

Sélectionnez la crypto-monnaie que vous souhaitez acquérir dans la liste déroulante “To”.

Entrez le montant que vous souhaitez échanger, puis vérifiez les détails de l’opération.

Cliquez sur “Swap” et confirmez la transaction dans votre portefeuille.

Attendez la confirmation de la transaction sur la blockchain. Une fois confirmée, les nouvelles crypto-monnaies seront ajoutées à votre portefeuille.

Est-il légal d’acheter de la crypto sans KYC ?

En France, l’achat de crypto sans KYC est encore légal, mais il y a des règles à respecter. Voici les principaux points concrets que l’on doit garder à l’esprit :

• Il y aura des limites sur les transactions anonymes. Bien qu’il soit possible d’acheter des crypto-monnaies de manière anonyme ou sans KYC, cela est généralement limité à de petites transactions ou à l’utilisation de certaines plateformes décentralisées (DEX).
• Il faut déclarer ses gains en crypto. En France, les gains réalisés sur les transactions de crypto-monnaies doivent être déclarés au fisc. L’utilisation de crypto-monnaies de manière anonyme ne dispense pas de cette obligation et pourrait même servir de circonstance aggravante en cas d’évasion fiscale caractérisée !

S’il est parfaitement légal d’acheter ses cryptos chez n’importe quelle plateforme, gare toutefois au risque propre aux plateformes non réglementées. Il est tentant de passer par une bourse crypto installée dans une juridiction exotique.

Or ces plateformes peuvent présenter des risques de sécurité supplémentaires. Par exemple, le manque de protection des fonds en cas de piratage ou d’escroquerie. Avec une plateforme estampillée “PSAN” de l’AMF, vous avez quelques garanties.

Conclusion

Nous voici rendus à la fin de ce dossier consacré aux moyens d’acheter de la crypto sans KYC. Et comme il fallait s’y attendre, le nuage réglementaire qui plane sur le Web3 réduit ces options à peau de chagrin. Il reste :

• Une poignée de bourses crypto centralisées (CEX). On peut encore y ouvrir un compte avec un simple email, et y acheter des cryptos sans KYC via leur section P2P Trading, en échangeant directement avec d’autres utilisateurs des quatre coins du globe.
• Les bourses crypto décentralisées (DEX). On peut s’y inscrire en connectant uniquement son portefeuille. Pas d’identité à renseigner. Pas de document à soumettre.

Parmi les meilleurs DEX que nous avons examinés, il y a Best DEX et Uniswap. Mais pour les utiliser, vous devez déjà posséder des crypto-monnaies car ce sont des plateformes d’échange et non des points de vente. Il faudra donc se résoudre à faire un achat initial de cryptos… Il faudra passer par une passerelle fiat-crypto comme MoonPay, Simplex, Mercuryo, Banxa – intégrées à Best DEX. En effet, ces services permettent d’acheter des crypto-monnaies directement avec l’aide d’une carte bancaire ou d’un virement SWIFT/SEPA.

Notre méthodologie

1. Rechercher les plateformes et méthodes. Lister les différentes plateformes et méthodes d’achat sans KYC disponibles (DEX, P2P, ATM crypto, etc.). Inclure dans cette liste les nouvelles plateformes et celles en devenir.
2. Analyser la sécurité et la fiabilité. Étudier la réputation et les avis sur chaque plateforme, examiner leur historique en termes de sécurité et d’incidents (hacks, fraudes, etc.).
3. Comparer les frais et les limites. Évaluer les frais de transaction et les limites d’achat/vente pour chaque méthode. Considérer les frais cachés ou supplémentaires (taux de conversion, frais de retrait, etc.).
4. Évaluer la facilité d’utilisation. Analyser l’interface utilisateur, la facilité de navigation, et le support technique. Considérer la disponibilité des ressources éducatives ou des tutoriels.
5. Vérifier la liquidité et le volume. Examiner le volume d’échanges en temps réel sur Coinmarketcap pour s’assurer de la liquidité suffisante. Pour les plateformes P2P, vérifiez la disponibilité des vendeurs et des acheteurs.
6. Considérer les aspects légaux. Tenir compte des régulations françaises et européennes, puis des risques juridiques associés à l’achat de crypto sans KYC.

FAQ : on répond à vos questions sur comment acheter de la crypto sans KYC

Avis de non-responsabilité sur les risques

Cet article n’a pas pour objet de fournir un conseil financier, juridique ou fiscal, ni de constituer une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente de cryptoactifs. Il s’agit d’un article informatif et éducatif, basé sur des sources publiques et accessibles à tous.

L’auteur de cet article n’est pas un conseiller financier, juridique ou fiscal, et invite les lecteurs à faire preuve de prudence et de diligence raisonnable, et à se renseigner sur les lois et les réglementations applicables dans leur pays ou leur juridiction avant d’investir dans les cryptoactifs.

Les cryptoactifs sont soumis à de fortes fluctuations de prix et présentent des risques élevés pour les investisseurs, notamment le risque de perte totale ou partielle du capital investi.

L’achat de cryptoactifs sans KYC (Know Your Customer ou connaissance du client) peut entraîner des conséquences juridiques, fiscales ou pénales, selon les lois et les réglementations en vigueur dans le pays ou la juridiction de l’investisseur.

Sources

• Crypto Anti-money Laundering Measures in 2023: What Experts Say (The Recursive)
• Digital Identity Verification Trends for 2023 (HackerNoon)
• Crypto identity contradiction: Blockchain anonymity meets KYC regulations (Coin Telegraph)
• Adapting to the MiCA era: the essential guide for compliance officers in crypto (Fintech Global)