
Binance, la plus importante plateforme crypto au monde en termes de volume d’échange, a réfuté mardi soir les accusations de gestion frauduleuse formulées par Reuters dans une enquête également publiée hier.
L’article, titré « le géant des cryptomonnaies Binance a mélangé les fonds de ses clients et les recettes de l’entreprise, selon d’anciens initiés » concernait des actes qui auraient été commis en 2020 et 2021.
Binance accuse Reuters d’être « prêt à tout pour un article négatif »
Plus précisément, Reuters a cité « des sources anonymes » qui lui ont affirmé que Binance mélangeait presque quotidiennement des milliards de dollars sur des comptes que la société auprès de la Silvergate Bank, actuellement en faillite.
L’article évoque notamment un cas qui daterait du 10 février 2021, dans lequel Binance aurait mélangé 20 millions de dollars provenant d’un compte d’entreprise avec 15 millions de dollars provenant d’un compte qui recevait de l’argent de clients.
Patrick Hillmann, directeur de la communication de la plateforme Binance, a rapidement réagi via Twitter, estimant qu’un « journaliste Reuters est prêt à tout pour publier un article négatif ».
Let me explain just how desperate a journalist @Reuters is to publish a negative story. The whole base of their story this morning, is that when users purchased BUSD (Paxos) from Binance, they were taken to a transaction page that had the term “deposit” on it. Users were making a…
— Patrick Hillmann (@PRHillmann) May 23, 2023
Il a expliqué que « la base de leur article de ce matin est que lorsque les utilisateurs ont acheté BUSD (Paxos) sur Binance, ils ont été dirigés vers une page de transaction sur laquelle figurait le terme dépôt », précisant que « les utilisateurs achetaient un Stablecoin qui pouvait être échangé contre du Paxos, ce qui était explicitement indiqué sur la page ».
« 1000 mots de théorie du complot » pour une accusation « faible »
Qualifiant l’accusation de « faible », Hillmann a par ailleurs relevé que « dans une tentative transparente de se protéger d’un procès en diffamation », Reuters a précisé à un moment dans l’article n’avoir « trouvé aucune preuve que l’argent des clients de Binance a été perdu ou pris ».
Décrivant l’article comme « 1000 mots de théories du complot » Hillmann a par ailleurs rappelé que la société a prouvé sa transparence, soulignant que Binance a « indiqué publiquement les lacunes réglementaires de l’entreprise dans le passé ».
Il a également accusé Reuters de xénophobie, soulignant « la mention systématique de l’ethnicité de @cz_binance sans préciser qu’il est Canadien depuis l’âge de 12 ans », qui est selon lui « aussi subtile qu’un marteau enveloppé dans une taie d’oreiller ».
Rappelons pour terminer que les accusations de Reuters contre Binance interviennent alors que les régulateurs US s’intéressent de près à la société, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) ayant poursuivi Binance en mars pour avoir prétendument exploité une bourse « illégale » affirmant également que certaines entités de Binance « ont mélangé des fonds ».
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