La plus grande marketplace consacrée aux NFTs au monde a annoncé le lancement d’un nouveau protocole aux fonctionnalités innovantes. Vendredi, dans un tweet, OpenSea a déclaré : « En mettant l’accent sur la flexibilité et l’optimisation, Seaport a été conçu pour prendre en charge les cas d’utilisation nouveaux et évolutifs vers lesquels les NFT se dirigent. »
Une nouvelle façon d’échanger des NFTs
La plupart des marketplaces consacrées aux NFTs fonctionnent sur base d’annonces au départ desquelles une partie accepte de fournir un NFT tandis que l’autre partie fournit, en échange, des tokens. Seaport propose un protocole de vente différent. Les acheteurs peuvent accepter de fournir une certaine quantité d’ETH, ou d’actifs ERC20, ERC721 ou ERC1155. Pour que l’offre soit acceptée, l’infrastructure automatisée de Seaport vérifie, en premier lieu, que les NFTs aient été livrés.
De plus, chaque vente réalisée sur Seaport repose sur une même structure. Celle-ci inclut une signature de type EIP-712 qui s’effectue hors chaîne. Ce qui permet donc d’économiser du gaz en réduisant le nombre de transactions sur la blockchain. Selon OpenSea, le recours au EIP-712 servira, en outre, à indiquer clairement ce qui sera dépensé et reçu en retour et par qui.
Seaport entend également fluidifier les transactions au moyen de « fulfillments » (réalisations). Grâce à cette méthode, la plateforme pourra répondre à un nombre élevé de demandes de transaction en une seule fois. Un « fulfillment » correspond à un transfert d’article unique et indique quel est l’objet de la vente et quelle en est la contrepartie. Cette méthode permettra d’éliminer les transferts redondants, gourmands en consommation de gaz, et de procéder aux transactions de manière plus efficace.
D’autres nouvelles fonctionnalités telles que les « zones » et les « canaux » amélioreront les processus de transaction, permettront le troc et préviendront des abus sur la plateforme. Seaport intègrera aussi une option de pourboire qui offrira la possibilité aux différentes interfaces d’inclure leurs propres frais.
Un protocole open source sécurisé
Ce procédé facilitera donc l’accord entre acheteurs et vendeurs. Il reposera sur un smart contract décentralisé, selon OpenSea. La société affirme, par ailleurs, que le nouveau protocole sera entièrement décentralisé et open source. À ce propos, elle déclare :
OpenSea ne contrôle pas et n’exploite pas le protocole de Seaport, nous construirons, parmi d’autres, ce protocole partagé.
Seaport n’est dès lors pas destiné exclusivement à OpenSea mais à tout développeur, créateur de contenu ou collectionneur.
Le protocole Seaport a été audité par la société OpenZeppelin, spécialisée dans la sécurité des systèmes décentralisés. Par ailleurs, un concours a récemment été lancé en collaboration avec Code4arena et vise à tracker les bugs et failles de sécurité de la plateforme. 430 000 dollars reviendront à quiconque rapporte une faille de gravité moyenne, tandis que 1 000 000 $ seront accordés en cas de faille sévère détectée.
Quel impact pour l’écosystème des NFTs ?
L’économie des NFTs a subi une légère contraction des ventes au cours du mois dernier. Tandis que le volume de vente de tokens non fongibles atteignait 60 millions de dollars au début du mois, il serait aujourd’hui d’environ 25 millions. Le nombre de ventes quotidiennes a également dévissé, passant de 100 000 à 23 000 vendredi. Néanmoins, certaines collections continuent de créer l’évènement. Ce fut le cas de la collection Otherdeed Metaverse de Cryptoslam avec 27 millions de dollars de ventes.
Selon DappRadar, la plateforme NFT Magic Eden, dominante sur la blockchain Solana, aurait vu son nombre de transactions quotidiennes dépasser celui d’OpenSea, pour la première fois détroné.
Les nouvelles fonctionnalités proposées par Seaport pourraient transformer la façon de vendre et d’acquérir des NFTs. La fonction de troc par exemple, assez inédite, permet d’échanger des NFTs entre eux. Reste à voir si ces nouveaux usages rencontreront leur public.
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